DE NOS JOURS ♦ dans le Connecticut

« Il y a une ville dans le Maine où tous les personnages de contes de fées que nous connaissons sont piégés dans notre monde, victimes d’une puissante malédiction ... »
Le Dimanche soir, ce programme est diffusé sur la chaine ABC et les familles se prélassent sur le canapé, attendant leur série préférée. Les pas pressés d’une adolescente déterminée à faire le mur se font entendre sur le perron et ne tardent pas à être découverts par un père impassible.

- Et tu comptes aller où comme ça, jeune fille ? Et ton frère, tu en fais quoi ?
- Papa, stop ! Je n’ai plus trois ans. Regarder une stupide série télévisée avec la famille … J’ai passé l’âge. J’ai le droit de sortir voir mes amies.

[…]

- Mademoiselle, vous désirez ?
- Un caf … Plutôt, un chocolat chaud.
La jeune fille sécha ses larmes à l’aide d’un mouchoir blanc. Se trouvant assise toute seule à une table d’un bar, elle regardait d’un air maussade la pluie s’abattre sur la ville, se plongeant alors dans des pensées confuses. Pensées qui furent interrompues quelques minutes plus tard par un serveur.
- Je suis désolé mais nous allons fermer. Puis-je ? questionna-t-il en fixant la tasse.
- Bien sûr, je … Je vais partir.
Remettant son manteau sur ses maigres épaules, la jeune fille partit en direction de la sortie. Jusqu’ à ce qu’une voix se mit à émettre dans la salle. Celle du serveur. Un clin d’œil avec un sourire en coin avant de s’exclamer.
- Vous ne vous rendez pas compte de l’effet que vous produisez.

DANS LE PASSÉ ♦ in a fairy tale

- Marraine la Bonne Fée vient de mourir. De ma baguette. Enfin, de sa baguette que j’ai subtilisée. Si je vous ai réunis ici, c’est pour bannir les fins joyeuses. Pourquoi Blanche-Neige devrait se réveiller d’un baiser de son stupide prince charmant ? Pourquoi la pantoufle irait-elle à Cendrillon ? Il est temps de changer ça. Il est temps d’instaurer une nouvelle ère. Une ère où nous serons rois !
Une salle où une grande table était installée au centre. Des personnages, plus singuliers et excentriques les uns que les autres. Et la Méchante Reine, au bout de table, avec son sourire triomphant. La victoire appartenait au camp ennemi.