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PSEUDO : elodyye
CRÉDIT : dixipearl
MESSAGES : 57
ARRIVÉE : 01/07/2012
ÂGE : vingt-quatre ans
SITUATION : célibataire
EMPLOI : glandeur
CLAN : seiren
POUVOIR : faire apparaître l'eau
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| Sujet: every game you play Mar 3 Juil - 16:57 | |
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every game you play ici une citation ou un sous-titre PSEUDOS DES PARTICIPANTS : isleen-luz a. maryn & f. clyde murdoch SUJET OUVERT PAR : f. clyde murdoch DATE ET HEURE : 5 juillet vers vingt-deux heures LIEU : finch bay météo : le ciel est ensoleillé et l'air frais. CONTEXTE DE LA RENCONTRE : rencontre sur la plage DE L'EAU AUX ALENTOURS ? évidemment. justaddwater.com
Dernière édition par F. Clyde Murdoch le Mar 3 Juil - 23:22, édité 1 fois |
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| Sujet: Re: every game you play Mar 3 Juil - 16:57 | |
| Mon regard se pose lentement sur l’étendue d’eau qui m’entoure. Je devrais m’en éloigner le plus possible, mais bien que l’océan me dégoûte je me retrouve étrangement attiré par l’eau sans que je ne puisse rien y faire. Mes yeux s’attardent longuement sur les vagues qui s’écrasent près du rivage. Puis ils se détournent pour apercevoir la multitude de touristes encore présent à cette heure de la journée. J’ai envie de leur hurler de dégager, qu’ils ne comprennent pas que tout cela ce n’est que de la merde et qu’ils feraient mieux d’aller mener une vie paisible dans une autre ville que celle-là, parce qu’ici ils ne trouveront jamais le calme recherché. Mais évidemment je me tais, je me terre dans le silence qui m’est désormais familier. Je n’ai plus envie de rester ici, je n’ai plus envie d’avoir à supporter la joie de dizaines de personnes qui pensent que c’est un endroit est béni des Dieux. J’ai juste envie de leur cracher à la figure le dégoût que je ressens. Pour m’éviter ce genre de déconvenue, je passe devant eux, le regard rivé sur le sable que foulent mes pieds. Je m’éloigne progressivement de la foule, pour atterrir sur un coin de plage désert. Là-bas j’envoie valser mon sac à dos quelques mètres plus loin avant de m’asseoir à côté de celui-ci. Je ramène mes jambes contre ma poitrine et encore une fois mes prunelles viennent s’attarder sur l’immensité de l’océan qui me fait face. Longtemps j’ai eu envie de retrouver les profondeurs de l’océan pour ne plus jamais les quitter, mais maintenant que je suis un monstre doté de branchies je ne peux plus raisonnablement songer à la possibilité de me noyer et de me laisser emporter par le courant. Bien que cette possibilité ait été des plus douces pour moi. Alors je me contrains à mener une vie sans bonheur, à regretter ma vie ancienne. Plus je regarde l’océan qui s’étend devant moi, et plus il fait renaître des souvenirs douloureux dans mon esprit. Il me rappelle que je deviens un monstre au contact de l’eau et que mon petit ami m’a quitté sous ce prétexte. A ces pensées ma tête vient retrouver mes genoux, et une larme puis une autre viennent ternir mon visage. J’en ai marre. J’en ai marre d’être faible, de toujours céder au chagrin qui m’habite. Je suis beaucoup trop fragile et je n’arrive pas à m’en défaire. Rageusement j’attrape du sable dans ma main avant de le lâcher dans l’air, tandis qu’il vole au gré du vent. Je suis constamment pris dans le tourbillon de mes souvenirs qui ne veut pas me quitter. Alors face à tout cela, j’ai besoin de trouver du réconfort. Je ne peux aller en chercher auprès de mes parents qui m’ont lâchement abandonné, et il en de même pour mon ancien amant. Ma sœur est quand à elle trop loin, et je ne veux plus lui donner l’image d’un frère en train de dépérir. C’est pourtant la triste vérité, mais je tiens à la cacher à la seule personne à laquelle je tiens encore. C’est pour elle que je fais tout cela, que je m’efforce de survivre dans un monde qui m’est étranger, dans un monde qui ne semble plus vouloir de moi. Je fais tout cela dans l’espoir qu’elle réussisse à vivre une vie pleinement heureuse et qu’elle ne pleure pas la mort de son frère indéfiniment. Le réconfort je ne peux alors plus que le trouver auprès d’une bouteille d’alcool. C’est triste à dire mais telle est la triste vérité qui m’anime aujourd’hui. Je ramène alors mon sac près de moi, et lentement j’en extirpe la bouteille que j’ai précautionneusement pris soin d’amener avec moi. A croire que je sais désormais que je ne peux plus me retrouver face à la mer sans que cela m’arrache des larmes et sans que je ressente l’irrépressible besoin de boire pour que mon chagrin s’estompe. Je dévisse sans trop de mal le bouchon et je porte la bouteille à ma bouche. Je la repose à côté de moi quand j’entends des pas s’approcher de l’endroit où je me trouve. D’un revers de main j’essuie tant bien que les larmes qui roulent encore le long de mes joues. Je sais que je ne dois pas donner le change, mes yeux sont rougis d’avoir trop pleuré. Toutefois j’essaie de rester digne. Je n’ai pas spécialement envie que l’on vienne me parler, je veux profiter de ma douleur en silence.
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| | | Luz ¤ Lemme light up your world
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| Sujet: Re: every game you play Mer 4 Juil - 0:18 | |
| Depuis la mort de Léah, le cinq juillet est l’un des jours les plus difficiles à vivre de ma vie. C’était le jour de sa naissance, en réalité… Le 5 juillet 1982, elle aurait eu trente ans aujourd’hui. J’avais prévenu que je ne serais pas au café toute la journée, et Eliana m’a remplacée à l’ouverture tôt ce matin. J’ai quitté mon domicile au lever du soleil et suis allée directement à la plage. A peine le temps pour moi de regarder autour de moi pour vérifier que personne n’est dans les parages que je suis déjà totalement immergée. Je ne me soucie absolument pas de mes vêtements, ils reviendront quand je sècherai. Tout ce que je veux en ce moment c’est nager, nager et nager. Le plus vite possible, oublier que j’existe. Tout oublier. Je ne veux plus sentir, plus penser. Aujourd’hui je me transforme en ces molécules H2O qui ont tant d’effet sur moi. Je ne suis plus vivante, je ne suis plus. Incapable de manger, de boire ou de faire autre chose que filer dans l’océan, je m’éloigne de la baie pour aller au large, là où je ne risquerais pas de me faire voir. Après un nombre d’heures indéfini, je regagne la côte, mais ne passe pas par le même chemin que plus tôt dans la matinée. En arrivant ici j’ai repéré une espèce de grotte tapie dans les rochers avec une entrée par la mer, et l’autre, cachée, par le sable. Cet endroit est parfait pour mes escapades. Je m’y installe, une dizaine de minutes pour sécher et retrouver mes jambes puis retourne chez moi. Je m’écroule sur mon lit, et après avoir pleuré pendant des minutes interminables, je m’endors, sur place. A mon réveil, ayant totalement perdu la notion du temps, j’ai une migraine à couper au couteau et la tête qui tourne. Machinalement, mes pieds avancent et je les laisse me guider. Rapidement, et sans m’en rendre compte, je me retrouve à nouveau sur le sable. A croire que mon corps est programmé pour rejoindre inlassablement l’eau. Je remarque que le soleil est tombé et que la plage désempli. Me tenant aussi loin de l’eau que le banc de sable me le permet, je marche jusqu’à arriver à une petite crique isolée, presque déserte. Je dis presque parce que dans un coin, je trouve un homme assis, l’air anéanti. Ce n’est qu’en m’approchant de lui et en découvrant les larmes qui roulent sur ses joues creuses que je me rends compte des miennes qui perlent également. On fait un beau duo, c’est certain. D’un revers de main je stoppe le chemin de la gouttelette, puis m’assieds près de lui. Pourquoi avoir fait ça, je n’en ai aucune idée. On reste un long moment comme ça, sans bouger ni parler. On ne se regarde même pas. La seule présence de quelqu’un près de moi, même un parfait étranger suffit à m’apaiser. Je ne suis plus l’hystérique que j’étais en me réveillant à l’aube, mais juste une nana paumée et complètement rongée par le deuil. Je finis par tourner la tête vers mon inconnu, le contemple puis dis, en glissant ma main dans la sienne, naturellement : Il t’arrive quoi, à toi ? Extérioriser ses émotions peut être bénéfique. Ou pas, d’ailleurs… Mais ça l’est, en général. On est beaux à voir, j’vous jure… |
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PSEUDO : elodyye
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| Sujet: Re: every game you play Mer 4 Juil - 18:47 | |
| Mon regard se pose une nouvelle fois sur les vagues qui viennent s’échouer à quelques mètres de l’endroit où je me trouve actuellement. Le regard dans le vide je porte une nouvelle fois la bouteille à ma bouche avant de laisser le liquide couler le long de ma gorge et me réchauffer. Pour le moment l’alcool me sert simplement à me sentir plus vivant, il ne me fait pas oublier la peine immense que je ressens. Je me dis que rien ne pourrait l’effacer un jour, je ne sais plus comment faire pour m’en sortir. J’ai véritablement touché le fond, je ne suis plus capable de vivre sans les remords qui m’habitent. Les larmes coulent alors le long de mes joues sans que je ne puisse rien y faire. Je n’essaie pas de les retenir, j’ai tellement pleuré tout au long de cette année, que cela en devient une habitude. Je suis pathétique et je le sais, mais je n’ai plus rien à prouver à personne. Ma bouteille vient retrouver mon sac à dos au fur et à mesure que les pas que j’entends se rapprochent. Je n’ai pas envie de compagnie, je n’ai pas envie qu’on me parle et encore moins que l’on me prenne en pitié. J’essuie mes larmes rapidement pour ne pas avoir à m’expliquer sur mon état, tandis que l’inconnue s’assoit à mes côtés. Génial, il ne manquait plus que ça. Je ne lui adresse pas un regard, me contentant de fixer l’océan qui nous surplombe. Pendant un instant je me dis que si je ne lui parle pas, elle ne le fera pas à son tour. Alors je me tais, espérant que ça la fasse fuir et qu’elle me laisse avec mes regrets. Mais elle ne semble pas avoir les mêmes idées en tête que moi. Comme si c’était un geste naturel elle vient glisser sa main dans la mienne et me demande ce que j’ai. Brusquement je reprends possession de ma main pour entourer mes genoux avec. Je n’aime pas les contacts physiques et encore moins avec les étrangers. Je ne comprends même pas comment elle peut se permettre une telle chose avec un simple inconnu. Je me sens mal à l’aise à ses côtés, mais pour autant je n’ai pas envie de partir. Je n’ai pas envie de quitter cet endroit qui me fait tant souffrir, c’est idiot à dire mais je crois avoir besoin de mes souvenirs pour exister. Je veux simplement qu’elle, elle parte et que ce ne soit pas à moi de le faire. Pendant de longues minutes je me terre dans le silence, ne lui adressant même pas un regard. Une de mes mains vient gratter le sable en espérant qu’elle comprenne le message. Pourtant je sens encore sa présence à mes côtés. Mes prunelles bleues vrillent dans sa direction et je peux voir la peine qui anime ses yeux, et les larmes qui ont coulées le long de ses joues. Mais je n’y suis pas vraiment sensible. Je n’arrive plus à prêter attention aux histoires des autres, je n’arrive plus à avoir de la peine pour eux. Elle pourrait bien éclater en sanglot devant moi que cela me laisserait de marbre. J’ai l’impression d’être devenu insensible sinon à ma propre douleur. Je me décide cependant à lui répondre, me disant qu’elle partira peut-être de cette manière. Satisfaite d’avoir entendu le son de ma voix, elle se dira peut-être que je ne veux pas la peine d’être écouté. « Rien, c’est mon problème. » lui répondis-je sèchement avant de reporter mon attention sur l’océan. J’espère que de cette manière le message est passé. Je ne suis plus sociable, et je n’ai plus le goût de la conversation avec les autres et certainement pour partager mes malheurs, je préfère les garder jalousement au cas où on vienne me prendre en pitié. J’en ai assez de la pitié que les autres sont si prompts à m’offrir, je ne suis pas une chose si fragile qu’elle a besoin qu’on la protège en permanence. Et j’ai encore moins besoin d’entendre des mots de réconfort d’une inconnue. Je n’ai pas non plus envie qu’elle se mette à me raconter son histoire. Je n’ai de toute manière plus envie de rien, mon esprit est vide et il ne reste plus dedans que les images qui me font tant souffrir. J’aurais pu m’en vouloir, me dire que tout ce qui m’arrivait était de ma faute, mais ce n’était que de la malchance, du rejet et de l’incompréhension. Alors face à tout cela, j’avais évidemment du mal avec les rapports humains désormais, et je m’en fichais d’être devenu complètement asocial parce que dépressif, je voulais simplement que l’on me rende ma vie d’avant.
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| | | | Sujet: Re: every game you play | |
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