Créatures de légende peuplant les mythes marins depuis des siècles, on ne va plus vous dépeindre l’allure des Sirènes; il vous suffit de regarder le film de Disney, ou d'imaginer un buste d'humain greffé sur un demi-thon. A savoir que nous ne pratiquons pas la discrimination de la gente masculine, vous apprendrez en revanche leurs analogues du sexe opposé, les Tritons, sont eux affublés de pieds palmés ainsi que de branchies et d'une sympathique ligne d’écailles dans le dos. La classe.
Ces hommes et ces femmes ne se sont néanmoins pas découvert cette nature par hasard. Pour avoir droit aux jolies nageoires, il est nécessaire de s’être baigné dans le lac intérieur d’une île abritant un volcan un soir de pleine lune. Et paf, ça fait des chocapics des bubulles. En résumé, pour faire partie de la communauté poissonnière, il faut vraiment l'avoir cherché. Ou avoir la chance d'une moule écartelée.
Suite à cela, vous voilà dans de beaux draps; à la moindre goutte d'eau, avec le chrono parfait de dix secondes, votre organe écailleux remplace votre paire de jambes jusqu'à ce que vous soyez à nouveau sec. Veillez donc à ce que personne ne vous renverse son verre dessus, parce que, oui, ça compte aussi. Il est pareillement déconseillé à la communauté humaoïdo-sous-marine de se laisser attirer dans l'eau par la pleine lune tentatrice, sous peine de perdre la tête un long moment sans pouvoir vous souvenir de vos actions le lendemain. Oui, il faut bien des aspects moins sympas au fait d'être une Sirène.
Comme le dit le diction, "pour vivre heureux, vivons cachés"; alors faites-vous discrets, si vous ne voulez pas finir en sushi.

Tout est sous vos yeux. Des demoiselles et des hommes qui fuient l’eau comme la peste pour ne pas dévoiler au grand jour leurs écailles. Un tel prétexte être allergique au chlore pour ne pas entrer dans la piscine, l’autre dit préférer bronzer que de se baigner. Mes chers, ce sont des mensonges. Et vous, vous y croyez. Votre tête est encastrée dans le panneau, ignorant jusqu’à la moelle ; vous faites partie de la joyeuse communauté des aveugles qu’on prend pour des crétins. Des Sirènes pullulent, et vous, nous n’en savez strictement rien. Peut-être que votre sœur en est une, que votre petit ami est un Triton. Encore faudrait-il que de telles créatures existent, n’est-ce pas ? Mais non, c’est ridicule. Vous n’y croyez pas une seconde. Vous ne vous posez même pas la question. Et votre quotidien demeure inchangé.

Simples humains, vous êtes dans le secret ; vous êtes au courant de l’existence de notre communauté poissonnière. Que vous soyez de la famille, ou simplement des amis, voir même un pauvre type qui passait près de la plage au mauvais moment, vous savez que certaines personnes habitant la ville sont en réalité des Sirènes (ou des Tritons, n’oublions pas ces messieurs). Choqué de savoir que ce mythe est bien réel ? Désabusé de vous rendre compte que vous ne l’aviez pas vu avant ? Ravi à l’idée que ces créatures existent, là, près de vous ? Fasciné par ce secret ? Chacun digère la nouvelle comme il peut, après tout. Vous pouvez alors décider, à partir de là, si vous serez un ennemi ou un allié pour cette communauté hors du commun. L’on est jamais trop pour cacher un secret tel que celui-là, mais l’on est jamais assez non plus pour faire disparaitre ces monstres.

Scientifiques et chercheurs, apprentis et plus expérimentés, de toutes les spécialisations, ont étés envoyés sillonner l’environnement marin de notre coin paumé du Queensland à bord de leur navire océanographique (attention, ça rigole plus). La mission de ces fouineurs consistait, d’une part, à observer et répertorier la faune et la flore de cette partie du récif corallien et, d’autre part, étudier la mystérieuse île Mako et son fameux volcan endormi. Le souci, voyez-vous, c’est que lorsqu’on cherche, on finit par trouver. Cette équipe de cerveaux est donc tombée sur d’insolites résultats ; une activité sous-marine étrange, une île dégageant un fort magnétisme… Pas très beaucoup normal. De quoi hameçonner leur curiosité à ce lopin de terre. Ces hommes et femmes de science ont posé leurs valises à Cooktown, dans un local leur servant de laboratoire. Déterminés à trouver des réponses à leurs questions, ils constituent, pour les sirènes, une importante menace. Tandis que les recherches avancent et que le temps passe, leur secret est de plus en plus en danger. Le grand navire scientifique amarré à la côte le rappelle chaque jour.

L'OCEANOGRAPHIE ▲ Est l'étude des fonds marins. Elle se divise en trois grandes classes; la biologie qui étudie la faune et la flore, la géologie qui se penche sur les reliefs, les roches et la tectonique des plaques, et la météorologie, qui analyse et prévoit les marées, les rencontres de courants et l'influence de l'environnement extérieur sur l'activité sous-marine. Ces sciences communiquent et se combinent dans les domaines de la pharmaceutique, de la biotechnologie, de l'aquaculture et de l'écologie.
A SAVOIR ▲ Pour se dire scientifique ou chercheur à proprement parlé, cela nécessite l'obtention d'un doctorat après huit années d'études soldées par une thèse. Alors à moins d'être particulièrement doué et d'avoir sauté des classes étant petit, votre personnage scientifique aura approximativement 25/26 ans. En dessous de cet âge, vous êtes ingénieur en océanographie.