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 SARA&JONAH ϟ Please, let it go

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E. Sara-Lynn Scott
E. Sara-Lynn Scott

PSEUDO : MIDNIGHT.HEAVEN
CRÉDIT : BELIKOVS & TUMBLR
MESSAGES : 95
ARRIVÉE : 01/07/2012
ÂGE : vingt-deux ans
SITUATION : Célibataire
EMPLOI : artiste incomprise - caissière au supermarché (pour le moment)
CLAN : Magura, les sirènes australienne
POUVOIR : Liquéfaction, tout devient eau sous mon touché
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MessageSujet: SARA&JONAH ϟ Please, let it go   SARA&JONAH ϟ Please, let it go EmptyMar 3 Juil - 10:11




Please, let it go
everything has an end, even for people

PSEUDOS DES PARTICIPANTS : P. Jonah-Elyass Harris & E. Sara-Lynn Scott. SUJET OUVERT PAR : E. Sara-Lynn Scott. DATE ET HEURE : 1.07.2012, 9AM. LIEU : Flinch Bay. météo : 18° peu de nuage. CONTEXTE DE LA RENCONTRE : Rencontre hasardeuse après une petite balade sous l'océan. DE L'EAU AUX ALENTOURS ? oui (trop même...).
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MessageSujet: Re: SARA&JONAH ϟ Please, let it go   SARA&JONAH ϟ Please, let it go EmptyMar 3 Juil - 10:25


Let it go
sara & jonah ; Flinch Bay ; premier juillet à 9h
L’océan, cet étendue bleue que peu de personnes pouvaient se venter de la connaître réellement, même pas les océanologues, et moi, j’avais une chance que peu avaient. Connaître tous ses secrets, de sa surface à ses fonds marins, en passant par la faune et la flore sous marine. Un vrai paradis, une véritable beauté que même les photographies ne pouvaient immortaliser. Il est vrai que de magnifiques paysages pouvaient s’offrir à nous dans des expositions, mais rien ne valait ce qui s’ouvrait sous mes yeux en ce moment-même – ce mélange de couleurs rouge, jaune, vert, bleu ; toutes ces formes particulières de coraux et de poissons ; ce paradis aquatique que l’on ne pouvait s’imaginer que dans nos rêves les plus fous. Sous mes yeux ? Oui, j’étais là, à arpenter les lieux, à essayer de les comprendre et de me comprendre en même temps. Deux mois s’étaient déjà écoulés depuis ma transformation. Si dans un premier temps, j’ai paniqué – ce qui me semblait être une réaction tout à fait naturelle pour le commun des mortels – j’ai rapidement appris à m’y faire, et ce, notamment grâce à l’océan et aux animaux y habitant. Pourtant, il m’arrivait encore bien souvent de m’en plaindre. Car cette transformation avait engendré de nombreux problèmes liés à l’eau. C’est pour cette raison que je ne peux plus toucher à l’eau, du moins pas en public. Que se passerait-il si jamais je me retrouvais transformée devant les autres ? Je suis considérée comme un monstre, une erreur de la nature à leurs yeux. Après tout, les sirènes sont des mythes, elles ne sont pas censées exister. Et pourtant, c’est bien le cas. Mais maintenant que je vivais seule, je n’avais plus aussi peur, surtout quand je prends mon bain ! Néanmoins, ma queue de poisson étant assez imposante, je ne parvenais jamais à a coincer dans le petit espace confiné que m’offre ma baignoire – ce qui m’horripile parce que j’ai toujours l’impression de ne pas être lavée après. Et puis, il y avait mes pouvoirs aussi. Ils étaient totalement incontrôlables au début, et je finissais toujours par transformer en haut tout ce qui me passait dans les mains. Autant dire qu’au travail, ça ne m’arrangeait vraiment pas, surtout quand on est caissière dans un supermarché – ce qui va changer vu que j’essaie de devenir conservatrice au musée, ce qui me rapprocherait un peu plus de mon rêve d’artiste. Seulement un peu…

Ma nageoire brune bougeait automatiquement tandis que j’étendais mes bras, poussant l’eau en arrière pour avancer. Et dire qu’avant, je ne savais pas vraiment nager – c’était comme si j’avais un problème de coordination, ce qui était particulièrement frustrant et embarrassant – mais maintenant, je n’ai même plus à faire d’effort – et encore moins de problème de coordination, tout venait tellement naturellement que s’en était surprenant. Oui, il y avait aussi de nombreux avantages à ce que je suis devenue alors je ne devrais pas me plaindre. Je me sentais tellement libre en cet instant, tellement bien, tellement… normale. Parfois, il m’arrivait même de vouloir rester dans l’océan et ne plus retourner sur la terre ferme. Je m’y sentais vraiment comme un poisson dans l’eau et c’était le cas de le dire. Mais bien entendu, c’était totalement impossible et toute bonne chose a une fin. C’est donc après deux heures de détente, de plaisir et d’exploration que je finissais par sortir discrètement de l’eau, dans un endroit reculé de la plage, auprès des rochers. J’y avais caché mes affaires à mon arrivée tôt dans la matinée, de crainte que quiconque ne les repère et ne me les prenne. De toute façon, il était bien encore tôt et la journée ne venait à peine de commencer pour beaucoup. Certains ne s’étaient sûrement pas encore réveillés – je pense d’ailleurs à Wilhelmina qui doit encore ronfler dans son lit. Après tout, nous sommes en weekend et beaucoup en profitaient pour faire la grasse matinée – ce qui n’avait pas été mon cas, il en va de soi. Ainsi, je me hissais vers la plage à l’aide de mes mains – c’est que j’ai pris du muscle dans mes bras à force de le faire – jusqu’à mes affaires et m’entreprit de me sécher. Tout y passa, plusieurs essuies y passèrent même et après ce qui me sembla être une éternité, enfin, mes jambes reprirent la place de ma queue de poisson. Rapidement, je me rhabillais d’une simple robe blanche, remontais mes cheveux en un chignon lâché et rangeais mes affaires pour finalement sortir de ma cachète. Et c’est là que je le vis, non loin de là où je me trouvais plusieurs minutes plus tôt. Tout à coup je me figeais et mon cœur sembla rater un battement. Dire que quelques minutes plus tôt, tout allait bien, j’étais heureuse et maintenant, c’était comme si ma journée avait été détruite. Dire que je n’avais plus pensé à lui depuis mon réveil, ou plutôt, depuis que mes pieds ont touché l’eau ; pourquoi a-t-il fallu qu’il vienne à nouveau me hanter la minute où je suis redevenue normale ?! Et puis, qu’est-ce qu’il faisait là aussi tôt ? Avait-il vu quelque chose ? Si c’est le cas, comment allait-il réagir ? Et si… Et s’il m’avait vu ?! Et s’il savait que c’était moi ?! Plus je me posais de questions, plus je devenais pâle, plus mes tremblements se faisaient plus violent. Et voilà que je sentais les larmes me monter aux yeux. Non Sara, ne te fait pas d’idée, c’est toi qui réfléchit trop, il n’a sûrement rien vu ; il ne t’a sûrement pas encore remarquée alors… Va-t-en. J’inspirais alors un grand coup pour me calmer. L’air marin arrivait toujours à m’apaiser pour une quelconque raison et c’est finalement avec le visage fermé que j’entrepris mon ascension vers la rive avant de me figer à nouveau. Non…
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MessageSujet: Re: SARA&JONAH ϟ Please, let it go   SARA&JONAH ϟ Please, let it go EmptyMar 3 Juil - 21:19







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L’aube pointait à grand peine son nez timide à travers les rideaux de ta modeste chambre lorsque tes opales se posèrent, lourdes de fatigue, sur le plafond immaculé qui semblait alors se mouvoir vicieusement sous ton regard exténué. Un soupir las et ennuyé frémit au bord de tes lèvres rongées par l’air marin gorgé d’iode qui enveloppait la petite ville côtière qu’était Cooktown, encore endormie à cette heure si matinale d’un dimanche trop paisible à ton goût, cependant que tu écartais négligemment tes draps d’un geste agacé, pivotant dans ton lit pour te trouver en position assise. Tes mains rêches vinrent alors trouver ton visage et tu frottais énergiquement ton visage embrumé par des songes aux couleurs étranges – cette nuit encore, tu n’avais trouvé le repos qu’après avoir remué longtemps dans ta couche, et tu étais tombé dans les limbes étouffants de tes rêves habituels et étranges de ces derniers mois. Toujours le même qui tournait sans cesse en boucle dans les méandres de ton esprit, te torturant en silence alors que tu te réveillais aux aurores, en proie aux terreurs du soir, coulant de sueur, collé aux draps. La noyade – voilà à quoi tu pensais. Tu n’avais pourtant jamais eu peur de l’eau, vivant au contact de l’élément chaque jour. Tâchant de balayer le frisson qui courrait le long de ton échine cependant que tu te remémorais ton rêve, tu balançais tes jambes en dehors du lit, posant les pieds sur le sol frais du matin. Une légère pulsion te suffit à te hisser sur tes appuis ; un coup d’œil au travers du rideau t’indiqua qu’il devait être à grand peine six heures, un rose palot s’étendant paresseusement sur la ligne d’horizon, annonçant l’arrivée du soleil.

Sortir à une heure pareille un dimanche matin pouvait paraître intolérable à beaucoup – pourtant, toi qui ne parvenais point à trouver repos au creux de tes draps, tu préférais profiter de la fraîcheur du matin et de la liberté que t’offrait la ville abandonnée à ta seule présence matinale. Les rues désertes te paraissaient trop calme, cependant que le silence cuisant s’abattait sur le goudron, réduisant les alentours à une quiétude quasi mortuaire à ton sens – tu dépassais alors rapidement les pâtés de maisonnettes proprettes et bien rangées, te ruant à grandes enjambées vers la plage qui bordait Cooktown. Tu percevais, bien que faiblement, le remous des vagues s’écrasant lourdement sur la grève, léchant le sable poudreux en laissant une traînée d’écume mêlée d’algues lorsqu’elles se retiraient au loin. L’odeur saline chatouilla ton nez et du regard, tu cherchas un repère familier. Une dune écartée accrocha tes iris et tu t’en approchais, te laissant bercer par la douce symphonie marine. Là, tu t’y assis, glissant tes mollets sous tes genoux contre lesquels tu appuyas ton coude, menton au creux de ta main. Tes paupières se fermèrent d’elles-mêmes tandis que tu observais le rivage déserté d’âme qui vive. Tu étais incapable de penser à autre chose – ton esprit s’était figé sur sa seule personne et tu n’avais nulle seconde de répit. Aucune sortie de secours – condamné à errer dans tes questionnements embrumés, les nœuds qui serraient leurs mailles autour de ta gorge, te coupant parfois le souffle tant la force de tes souvenirs était claire à tes pensées. Tout en ce lieu te la rappelait – la douleur de t’y trouver, seul toutefois, était telle que tu avais l’impression qu’une lame givrée traverser ta poitrine pour se loger dans ton palpitant affolé de soubresauts. Pourtant, tu étais tout aussi incapable de ne point y revenir – ignorer ta peine, ton manque lancinant, ne permettrait point de panser tes blessures profondes. Le trou béant aux bords fumants et ensanglantés qui perçait ton cœur ne s’en refermerait pas mieux si tu tentais de passer outre. Tu ne pourrais pas, tu le savais. L’incompréhension de la situation faisait que tu n’étais pas apte à baisser les bras – son éloignement sonnait à tes oreilles comme la sinistre chanson d’une trahison, mais tu ne pouvais te résoudre à l’avaler si facilement ; à tes yeux, la sonate teintait faux et quelque chose clochait dans la mélodie de ses adieux.

Fouler les lieux de votre amitié, qui autrefois te paraissait si irréelle et fusionnelle, t’aidait à garder l’esprit clair. Certes, la peine brouillait tes sens d’ordinaire aiguisés, mais tu te sentais capable de penser correctement. Il n’y avait, à ton sens, qu’une seule fautive à l’histoire, et son nom frémissait sur ta bouche avec une désagréable note amère. Wilhelmina. Bien que tu n’aies aucune preuve de ce que tu avançais, il était clair que la jeune fille n’était pas blanche et pure dans les raisons qui avaient poussé ton amie à s’envoler hors de ta portée. Et même si toutes deux niaient en bloc, tu n’y croyais pas un seul mot. Evidence. Son regard sournois et son sourire vicieux faisaient que tu t’étais toujours méfié de la jeune Forbes – preuve encore qu’il était vain de lui offrir sa confiance et en commettant cet acte, Sara courait à sa perte. Pourtant, tes mots et supplications n’étaient que silence face à sa détermination de te voir disparaître. En une nuit, tu t’étais évaporé à ses yeux. Rien. Néant. Vos années d’amitié partaient soudainement aux feux, vieilles lettres de promesses infondées. Peut-être le plus difficile était-ce cela à tes yeux. Vos promesses. Vos rires. Vos regards. Après tout, c’était toi, c’était elle. C’était vous. Vous aviez été un tout. Te demander d’oublier et de partir sans demander ton reste avait été égoïste et cruel de sa part. Et tu étais déterminé à le lui faire savoir.

Combien de temps étais-tu resté ici, ainsi assis dans le sable qui, sous la brise qui se levait doucement, te fouettait le visage ? Donné en proie au sel qui te rongeait la peau cependant que les heures, lentes et taquines, s’écoulaient sans que rien ne se passe ? Le soleil s’était largement levé lorsque tes iris parcoururent une nouvelle fois l’océan – toutefois ton esprit n’était que sanglante bataille et de nouveau, tu n’avais point trouvé solutions à tes problèmes et à tes peurs. Tu étais prêt à lever le camp lorsqu’un éclat interpella ton regard – mais lorsque tu tournas les yeux pour mieux l’observer, il s’était déjà évanouit. Tu dépliais donc tes jambes, te redressais en frottant ton vêtement froissé, jetant un dernier coup d’œil au décor – là, un froissement d’étoffe dans le sifflement du vent chatouilla ton tympan et tu détournais vivement ton visage. La robe blanche où brillaient les reflets de l’astre solaire claquait doucement cependant que quelques uns de ses cheveux ayant échappé à son chignon s’envolait, épars autour de sa figure de poupée. Un sourire vint se plaquer sur ton visage – le bon vieux temps refaisait, le temps d’une seconde chaleureuse qui t’étouffa de son étreinte amicale, surface dans ton esprit. Pourtant, aussitôt emporté par la réalité lorsque vos regards empreints de gêne se croisèrent un bref instant, tu adoptais de nouveau cette moue mutine et torturée qui peignait ta figure de désintérêt. Naturellement, elle fit mine de t’ignorer – ton estomac s’en retourna et tu pinçais les lèvres pour retenir ton soupir désespéré. Tes mouvements rendus maladroits par les montagnes sablonneuses, tu entrepris de la rejoindre, ta voix brisée ne sortant pas de ta bouche pour crier son nom. Elle s’éloigna avec ferveur – tu redoublais d’efforts. Enfin, tu atteignis sa hauteur avec peine. « Sara, je t’en prie. » Tes mots n’étaient que murmure et tu doutais qu’elle t’ait entendu – soit. Tu attrapais doucement son bras, ne la forçant pourtant pas à te faire face. La retenir. Simplement. « Ne t’en vas pas… » Secoué de tremblements, ton chuchotement s’envola dans la brise cependant que ton regard se heurtait à son dos. Ô dieu. Tu priais qu’elle accorde, ne serait-ce qu’une minute. Tu devais savoir…


Dernière édition par P. Jonah-Elyass Harris le Jeu 5 Juil - 10:19, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: SARA&JONAH ϟ Please, let it go   SARA&JONAH ϟ Please, let it go EmptyMer 4 Juil - 11:13


I know you feel helpless, alone; that's the same road i'm on
sara-lynn & jonah-elyass ; Flinch Bay ; le 1er juillet 2012 à 9h
J’étais bien là, sous l’océan, à nager auprès de mes nouveaux amis les poissons. Je m’y sentais sereine et libre, libre de toute contraintes, libre de toutes pensées. C’était comme si les vagues avaient le pouvoir d’emporter ma tristesse et tout ce que je gardais en moi, avec elles. L’océan m’aidait à aller mieux, un peu plus chaque jour. En fait, c’était comme le disait si bien la chanson dans « The Little Mermaid ». Sous l’océan, tout le monde était heureux, même ceux qui ne devraient pas y appartenir – je parle bien entendu de moi, en tant qu’humaine. Mais une fois mes pieds posés sur la terre ferme, tout revenait en l’espace d’une seconde et je me retrouvais à nouveau brisée de l’intérieure. Ce n’était qu’une illusion, tout n’avait été qu’une illusion du bonheur, bercée par les méandres des profondeurs sous-marines. J’avais mal… Mon regard posé sur lui, je faisais tout pour garder un visage composé, figé, froid. Mais était-ce seulement possible de paraître aussi indifférent auprès de la personne la plus chère à votre cœur ? La réponse était indiscutable. Non. À moins de ne pas avoir de cœur, ce qui ne m’aidait vraiment pas. Dieu savait à quel point je n’avais qu’une envie, celle d’aller le retrouver, le prendre dans mes bras, m’excuser et tout lui dire. Tout depuis cette nuit-là, deux mois auparavant, cette nuit qui nous a séparés… Mais je ne le faisais pas, car cela impliquerait aussi révéler l’existence de tout le peuple mi-humain mi-poisson de cet univers, et je savais ne pas être la seule dans ce cas. Rien qu’impliquer Meghan et Wilhelmina, je ne pouvais me le permettre. Parce que je savais qu’il serait tenté de l’utiliser contre Wilh et même si je ne l’aimais pas spécialement, je me retrouvais quand même responsable d’elle. Parce qu’elle est inconsciente et têtue, je me devais de la surveiller, de la protéger de ses propres pouvoirs, de la remettre à l’ordre, qu’elle n’en use pas trop, et surtout, qu’elle fasse attention, qu’elle reste plus discrète et plus secrète dans ses propos. Je savais qu’elle n’hésiterait pas à utiliser son nouveau pouvoir si jamais elle s’énervait, et je redoutais vraiment ce moment. Parce que je n’étais pas sûre d’arriver à la contrôler. Et Meghan… Elle était tout simplement Meghan, ma meilleure amie perdue, celle que j’allais retrouver, celle qui se laissait influencer par Wilhelmina depuis nos 13 ans. Je devais aussi prendre soin d’elle, mais pas pour les mêmes raisons que la précédente. Parce que je tenais vraiment à elle, parce que notre amitié était toujours aussi importante à mes yeux, parce qu’elle restait ma Meghan, celle que j’ai connue, celle à qui j’ai offert ce dessin au tout premier jour de notre amitié. Je ne pouvais donc pas me dévoiler à Jonah, nous dévoiler ; je ne pouvais que continuer à le rejeter, à le blesser, encore plus chaque jour. Il fallait qu’il comprenne, mais ce n’était pas le cas. Sauf que je n’abandonnerais pas. Plus il reviendra, plus je me montrerais méchante avec lui. Parce qu’il le fallait. Et tant pis s’il me déteste, je le mériterais.

Son toucher me lança des frissons que je retins. Comme à chaque fois, je me sentais sensible à ses doigts, à sa main parcourant ma peau, la frôlant, la touchant, la serrant. Je ne bougeais pas, je ne pouvais pas, mes jambes ne m’écoutaient plus. Je leur hurlais pourtant, de bouger, de me dégager, de m’enfuir promptement. Mais ils n’écoutaient plus ma raison, mais bien un organe plus important, plus imposant. « Sara, je t’en prie. » Je fermais les yeux, laissant sa voix s’échapper dans par la timide brise maritime qui asséchait ma gorge. Je n’arrivais pas à parler, mes cordes vocales ne voulaient pas vibrer, ma voix ne voulait pas sortir de ma bouche. Je ne pouvais pas l’entendre non plus, je ne devais pas. J’avais peur, peur de céder, peur de perdre le contrôle de moi-même – ce que je détestais. Il était suppliant. Je priais pourtant qu’il arrête de me retenir, qu’il arrête d’espérer. Pourquoi ne pouvait-il pas me laisser seule ? Pourquoi fallait-il qu’il revienne à chaque fois, comme un boomerang, ou même comme un petit chien fidèle ? Je ne savais vraiment plus quoi faire. Hausser la voix ne l’empêchait pas de m’éviter. Devrais-je y aller encore plus fort ? Me comporter comme Wilhelmina pour qu’il comprenne que je ne voulais plus de lui ? Que je ne voulais plus qu’il me tourne autour ?

« Ne t’en vas pas… » Je fermais les yeux, sachant que déjà des perles d’eau montaient. J’en avais tellement envie. Je soufflais un coup, essayant de reprendre mon calme. Mes yeux se firent secs, mon visage à nouveau fermé. Non, un sourire ironique vint déformer mon visage, ce sourire dont Wilhelmina en avait le secret. Je me retournais alors d’un coup. Je le toisais, comme elle le faisait si bien. Finalement, traîner avec elle avait fini par avoir ses avantages. Et enfin, ma gorge vibra et ma voix ressorti, trainante et sarcastique. « Et pourquoi devrais-je t’écouter ? » J’essayais alors de me défaire de son emprise. L’avait-il resserré autour de mon bras ? J’en avais l’impression, sinon, je me serais déjà libérée – ou peut-être est-ce moi, tout simplement. Mon sourire s’agrandit un peu plus tandis que la plaie dans mon cœur se faisait plus béante. Me comporter comme Wilhelmina, me comporter comme Wilhelmina, je ne cessais de me le répéter. « Dis donc, je ne savais pas que tu avais autant de force Harris. On ne le dirait vraiment pas vu ton gabarit. » Aurait-elle réagit comme ça ? Aurais-je dû être encore plus violente ? Plus mesquine ? Et pour la première fois depuis notre rencontre, je laissais tomber son prénom pour utiliser son nom, signe que je mettais encore plus de distance entre nous deux. Qu’il essaie, ça ne fonctionnera pas. Je continuerais sur ma lancée, aussi longtemps qu’il le faudrait. Mon regard se fit alors plus noir tandis qu’il me retenait toujours. Mon sourire se crispa. Je vins l’attraper par ma main libre et y plantais mes ongles dans sa peau, comme j’avais vu Wilh le faire tellement de fois sur lui. Je me détestais encore plus en ce moment même. Parce que je représentais tout ce qu’il détestait en cet instant précis, une fille qui n’était pas moi ; une peste sans cœur, une copie conforme de celle qu’il haïssait plus que tout. Ma voix se fit sifflante, aussi tranchante que pouvait l’être le vent. « Je t’ai dis de me lâcher alors tu vas me faire le plaisir de m’écouter, compris ?! » J’essayais d’arrêter les tremblements de ma main qui avait raffermi son entreprise sur son bras. Je détestais lui faire du mal, mais il fallait qu’il comprenne.
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MessageSujet: Re: SARA&JONAH ϟ Please, let it go   SARA&JONAH ϟ Please, let it go EmptyJeu 5 Juil - 16:45







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Chaque instant depuis la dernière nuit de votre confrontation, ton cœur semblait se serrer douloureusement dans ta poitrine. Tu t’empêchais toutefois de suffoquer grassement, retenant dans ta gorge l’air qui menaçait de s’échapper, te laissant vide et pantois, si tu te risquais à ne serait-ce qu’entrouvrir les lèvres. Agité par les soubresauts de ton palpitant faiblard qui n’avait plus bondi furieusement depuis bien trop longtemps à ton goût, tu peinais à garder les doigts enroulés autour de leur prise furibonde – tu savais que si ta garde retombait, rien que le temps d’une seconde volatile, il ne te resterait plus que son souvenir éphémère cependant qu’elle aurait glissé d’entre ta paume pour fuir ton emprise et ton regard plaintif. Tu étais lassé de lui courir après – agacé par cette poursuite qui ne semblait jamais trouver de fin. Le happy end t’était interdit. Et sans doute ce constat t’était insupportable – tu refusais de croire que c’était désormais perdu d’avance. La détermination qui faisait bouillir l’essence vitale de tes veines s’était également peinte sur tes traits dévastés ; tu n’oublierais pas. La peine te rendait-elle plus fort que tu le ne l’avais jamais été ? Sans hésitation, tu pouvais affirmer que tu te battrais. Pour la vérité. Pour elle… Jamais tu n’avais été si désireux de sauter ce fossé qui désormais se creusait chaque seconde un peu plus entre vous, de faire tomber ce mur de ronces, cette barrière invisible qui vous séparait et contre laquelle tu ne cessais de te heurter durement, de briser la cage de verre qui t’oppressait, compressait tes poumons désespérément vide, écrasait ton cœur. Ton combat prenait une ampleur nouvelle sur laquelle tu peinais à poser le doigt – n’étais-tu seulement qu’à la recherche du savoir ou avais-tu besoin de plus que de l’affection amicale de la jeune fille ? Le manque de sa présence n’était d’une lame de poignard plongé dans ton thorax, ses iris baignées de mépris semblaient acides sur ta peau à vif, son silence piqure de morphine qui te laissait inerte, fantôme.

Qu’elle te tourne encore le dos t’était d’autant plus insupportable que tu ne l’avais jugé – elle n’affrontait guère ton regard implorant des explications, cherchant simplement le réconfort qu’elle lui avait autrefois apporté avec tendresse. Tes doigts brûlaient sur son épiderme qui semblait rejetait ton contact ; vous ne vous étiez pas touché depuis ce qui t’apparaissait être une éternité, des siècles d’abstention de la tirer entre tes bras, et la friction de vos deux peaux en était d’autant douloureuse qu’appréciable. Immortelle. Cela en était devenu si rare que tu aurais aimé pouvoir graver cet instant dans le marbre brut – peut-être était-ce là votre dernière caresse, bien que tu doutes que la jeune fille ne l’interprétait point comme telle. Elle restait alors immobile, insensible à la pression de ta paume, douce et tiède contre son bras – juste une façon de la retenir, pas pour lui faire mal. Il suffisait simplement qu’elle pivote légèrement pour se dégager de ta prise faiblarde ; elle n’en fit rien. En était-ce pour autant une consolation en soit ? Point – elle fuyait toujours tes opales voilées. Tu te trouvais ridicule. Idiot. N’avait-elle pas, à maintes reprises, laisser entendre qu’elle ne voulait plus de toi ? Evidemment. Tu étais pourtant incapable de la laisser filer. C’était au dessus de tes maigres forces, au dessus de ta volonté. Non. Cette fois serait la dernière. Tu la suppliais une énième fois, la priais de ne pas s’envoler, de rester là. Avec toi. Elle se tournait enfin, prunelles rageuses d’où luisaient les éclairs de sa colère sourde et glaciale, la fureur qui grimpait en son sein. Tu la sentais vibrer, électricité qui te faisait frissonner en silence. Tu te mordais la lèvre cependant que son regard te pénétrait tout entier, qu’il rependait en toi son dégoût et sa lassitude. Son soupir te glaça le sang, fit arrêter ton cœur un instant dans ta poitrine – son haleine fraîche te fit tourner la tête et tu te concentrais pour ne pas faillir. « Et pourquoi devrais-je t’écouter ? » Un sourire froid et empreint d’une cruauté incommensurable balafra son visage de porcelaine tandis que les mots claquaient en s’échappant de ses lèvres carmin. Noyé par le sarcasme, tu suffoquais une seconde. Jamais auparavant tu n’avais vu tant de noirceur en un être si bon.

Entre tes doigts, ses muscles roulèrent – elle essayait vivement de se détacher de toi, s’éloigner de ta personne autant qu’elle le pouvait. Avait-elle peur de craquer devant tant d’émotion dans tes gestes et ta voix ? Non, tu secouais la tête pour écarter cette idée – inutile de fabriquer de vains espoirs qui te ferraient une fois de plus perdre la tête. « Dis donc, je ne savais pas que tu avais autant de force Harris. On ne le dirait vraiment pas vu ton gabarit. » Tu déglutis – le coup est difficile à encaisser et tu ne le caches point. Ton regard se fait lourd, décharné à l’image de ton cœur bousillé par la tristesse ; la fosse s’élargit. Le pire n’était peut-être pas sa moquerie sarcastique et venimeuse ; seulement ton nom dans sa bouche, craché vulgairement au sol avec un tel dédain qu’il t’était difficile de garder pied. Harris – elle t’avait appelé Harris. Non pas Jonah. Ni même Jonaël ou Elyass. Harris. Simplement et durement. Avec méchanceté et désintérêt. Ce n’était que mesquinerie – à l’image de Wilhelmina. Encore elle ; toujours elle. C’était de sa faute, tu en étais certain. Tout ce qui vous arrivait était dû à son existence. Son sourire se crispa alors, ses yeux se firent plus noirs que jamais et tu retenais tes frissons indésirables. Tu devrais la détester, de se comporter de la sorte, toi qui a toujours été son ami ; tu étais pourtant incapable de lui en vouloir. Etait-ce réellement sa faute ? Elle bougea si vite que tu ne réagis même pas. Ses ongles se plantèrent dans la chair de ta main, celle la même qui avait agrippé doucement son bras – une douleur fulgurante traversa ton épiderme dans de désagréables picotements et tu serrais les dents pour retenir la plainte qui frémit au bord de tes lèvres. « Je t’ai dis de me lâcher alors tu vas me faire le plaisir de m’écouter, compris ?! » Tu t’exécutais – non pas parce qu’elle te le demandait, non, tu aurais préféré la garder là, près de toi ; tu l’avais lâchée par ce que tu avais mal. Son contact n’était que feu et tu sentis l’essence écarlate jaillir doucement sur le dessus de ta paume tant ses ongles acérés étaient enfoncés profondément dans ta chair. Choc électrique – tes idées ne tournent plus rond. Etait-ce la fin ? Allait-elle s’enfuir une nouvelle fois ? Tu refusais. « Arrête Sara… » Le son de ta propre voix t’étonna – plus ce vulgaire chuchotis qui s’était envolé sous la brise maritime à peine avait-il franchit tes lèvres pâles ; non, tes mots étaient clairs, tes intonations nettes. Et même si la fin de tes paroles était hésitante et maladroite, tu affirmais ta volonté furieuse que tout cela cesse. Elle sembla te foudroyer du regard, tu évitais ses iris abyssaux. « Pourquoi on fait ça… Pourquoi tu fais ça ? » Tu secouais ton visage en fermant tes paupières fatiguées et douloureuses. Tu n’y croyais toujours pas. Une amitié si belle pouvait-elle réellement se finir ainsi ?
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E. Sara-Lynn Scott
E. Sara-Lynn Scott

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MessageSujet: Re: SARA&JONAH ϟ Please, let it go   SARA&JONAH ϟ Please, let it go EmptyMer 11 Juil - 23:28

In my head there's only you now
sara-lynn & jonah-elyass ; Flinch Bay ; le 1er juillet 2012 à 9h
À chacune de mes paroles, à chacun de mes mots, je pouvais ressentir la tristesse dans ses yeux ; une tristesse que je causais en étant pleinement consciente. Autrefois, j’aurais tout fait pour voir un sourire sur ses lèvres et illuminer son visage. Maintenant, je faisais tout le contraire, comme si sa peine augmentait la joie. Non, ce n’était pas vrai. Tout était devenu insupportable ; sa voix, son absence, son regard. Je voulais que tout s’arrête, que tout redevienne comme avant, mais je devais continuer ; parce que c’était le seul moyen pour ne pas me retrouver blessée. Et pourtant je l’étais, infiniment, bien plus qu’il ne pourrait le croire. Finalement, peut-être étais-je celle qui souffrait le plus dans cette relation qui n’allait plus nulle part ? Oui, parce que j’étais celle qui infligeait la tristesse à cet homme qui était le plus cher à mon cœur. J’avais peur… Peur qu’il sache, peur qu’il connaisse, peur qu’il se rende compte à quel point j’ai changé, non pas mentalement mais bien physiquement. Parce que j’étais devenue un monstre, une erreur de la nature. Il allait me rejeter une fois qu’il serait au courant de tout. Après tout, il était quelqu’un qui ne se basait que sur la réalité, il était un génie qui ne pouvait comprendre les phénomènes paranormaux. Y croyait-il seulement ? Si je lui disais que j’étais devenue une sirène, un de ces êtres mystiques avec une queue de poisson, il rirait sûrement, sans vouloir m’offenser, mais juste parce que ce serait tellement gros, tellement faux… Et pourtant, s’il savait…
 
Mes ongles dans sa peau lui faisaient mal et pourtant, il ravalait ses plaintes. Il restait là, devant moi, sans bouger pendant quelques secondes avant de finir par me lâcher. Et j’enlevais mes ongles de sa main par la même occasion. J’avais pourtant envie de le sentir, son touché, sa présence, sa voix, son odeur, tout. Et je les ais vu, les traces que j’avais causé par ma violence inhabituellement. En plus de lui faire mal mentalement, je le faisais physiquement même. J’étais dégoûtée de mon comportement. Je voulais fuir, ne plus devoir affronter son regard, fermer les yeux, ne plus me regarder. Je ne pourrais pas le supporter, voir ce que j’étais amenée à faire juste pour lui. Détruire un peu plus ce que nous avions construit durant toutes ces années, cette amitié qui était indispensable à mes yeux, la voir partir en miette en quelques petits mois me rappelait l’histoire avec Meghan. Serais-je capable de vivre à nouveau une séparation douloureuse ? Un vide que personne ne pourrait combler sauf les concernés ? Je le devais pourtant. Et puis, Meghan était revenue à mes côtés, enfin, après tant d’années. Je pouvais me confier à elle, lui demander de l’aide, parce que j’étais désespérée. Et Wilhelmina, elle aussi sera là pour moi ; parce que tout ce qui arrivait était de sa faute, elle se devait d’être responsable de ma souffrance, de la douleur de Jonah, de tout ce qui nous arrivait. Mais continuer à rejeter la faute sur elle n’était pas la bonne solution…
 
« Arrête Sara… » Je le regardais alors, surprise par le ton qu’il avait pris pour s’adresser à moi. Pendant quelques secondes, il semblait confiant même si la fin de ses mots était plus hésitante. Jamais encore je ne l’aurais cru capable d’une telle volonté. En cet instant-là, j’étais fière ; fière de voir qui osait s’opposer à quelqu’un. Avant, il n’en aurait jamais été capable. La preuve, j’étais celle qui lui venait toujours en aide, surtout quand Wilhelmina le tenait entre ses griffes. J’avais envie de sourire, mais il ne fallait pas. Alors je recomposais mon visage d’un masque froid, je le regardais méchamment tandis qu’il évitait mes yeux. Car même s’il avait été capable de se dresser contre moi pendant un court laps de temps, son comportement habituel revenait à la charge, le rendant timide, fuyant les problèmes, vulnérable et peureux. « Pourquoi on fait ça… Pourquoi tu fais ça ? » Je le regardais secouer sa tête, les yeux fermés, une mine souffrante sur le visage. Et je levais doucement ma main. J’avais envie de la poser sur sa joue, de lui dire que tout allait bien, que j’étais toujours là, que j’étais toujours elle, la Sara-Lynn qu’il connaissait depuis ses 13 ans. Mais je me retins. Mes doigts restèrent figés à quelques centimètres de sa peau tellement tentante. Je voulais le toucher, combler ce fossé entre sa joue et ma main. Mais il ne fallait pas, je ne pouvais pas faiblir, pas maintenant. Mes doigts se crispèrent alors, avant de se recroqueviller. Mes ongles vinrent se planter dans ma paume, douloureusement, mais incomparable à ce que je ressentais dans mon cœur. Et j’abaissais mon bras rapidement, ne voulant pas qu’il me surprenne dans un moment de faiblesse. Pourquoi est-ce que je faisais ça ? Parce que je le devais, mais ce n’étais pas la réponse que je lui sortis. Non, c’était tout autre chose. Un mensonge, encore un… « Je n’ai pas de raisons à te donner juste que je me suis lassée de toi, c’est tout. J’en ai marre de devoir toujours te protéger contre les autres, comme si j’étais ta mère. J’en ai marre de devoir toujours me montrer gentille. Je veux juste être moi. Et sache que celle que je suis maintenant est la vrai Sara-Lynn. Alors oublie-moi. » La vrai Sara-Lynn ? Qui était-elle ? Moi-même j’avais l’impression de ne plus le savoir avec tous ces jeux. Je me retrouvais chamboulée par mes propres propos. Si moi j’étais déjà dans cet état d’incertitude, je n’osais même pas penser ce que ressentais Jonah en ce moment-même. Peut-être qu’enfin, il se résignera à s’éloigner de moi ? Ça m’aiderait tellement plus… Oui, ça m’aiderait mais c’était tout. Et notre belle amitié, je la garderais dans un coin de mon cerveau, avec les souvenirs les plus heureux, les souvenirs dont il était présent, dans chacune d’entre elles.



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