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 ALOYS ♕ you can count on him to make you feel awful

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Aloys Jimmy-C. Wellington
Aloys Jimmy-C. Wellington
ADMIN ♕ are you insane?

PSEUDO : loony waltz / léa
CRÉDIT : myself
MESSAGES : 1475
ARRIVÉE : 28/05/2012
ÂGE : 28 ans
SITUATION : céliba-quoi? t'es drôle.
EMPLOI : océanographe, spécialiste en biologie
CLAN : aucun.
POUVOIR : mimétisme aquatique; transformation de son propre corps en eau
JUKEBOX : whatever you say - puggy
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MessageSujet: ALOYS ♕ you can count on him to make you feel awful   ALOYS ♕ you can count on him to make you feel awful EmptyJeu 7 Juin - 11:05








aloys jimmy-cole wellington

EVERY SAINT HAS A PAST, EVERY SINNER HAS A FUTURE









ID CARDREAL LIFE
informations

ÂGE - J'ai aujourd'hui 28 ans. On me donne souvent moins que ça, à première vue. Personnellement, approcher de la trentaine ne me fait rien.
DATE ET LIEU DE NAISSANCE - C'est à Londres, en Angleterre pour les incultes, que je suis né. C'était le18 Août 1983.
EMPLOI, OCCUPATIONS - Je suis Océanographe, spécialisé en biologie marine. On me trouve donc souvent la tête dans l'eau, ou dans le labo.
SIGNES PARTICULIERS - Je suis strictement hétérosexuel. A savoir que l'on peut même me dire homophobe. ▲ Je parle avec un fort accent Anglais que l'on peut trouver très snob et qui me va à ravir. Outre cela, je maîtrise le Français parfaitement, et le Latin autant que cela est nécessaire dans la recherche scientifique. ▲ Je ne possède pas le moindre tatouage ou piercing, seulement un vieux collier à ficelle noire et pendentif en écaille de tortue qui appartenait à ma mère.
TRAITS DE CARACTÈRE - ambitieux ; amusant ; astucieux ; audacieux ; autonome ; autoritaire ; charmeur ; curieux ; déterminé ; direct ; franc ; habile ; émotionnellement impulsif ; réfléchi dans son travail; influent ; sentimentalement introverti ; façade extravertie ; intuitif ; minutieux ; sociable ; tenace ; parfois agressif ; arriviste ; arrogant ; calculateur ; manipulateur ; égocentrique ; égoïste ; secrètement émotif ; indépendant ; irrespectueux ; jaloux ; orgueilleux ; rancunier ; revanchard ; secrètement très solitaire ; superficiel ; vulgaire.
CLAN - Aucun, je suis quasi-humain. Et sûrement pas du côté des Sirènes.
POUVOIR- Mimétisme aquatique. Comprendre que j'ai la faculté de me transformer moi-même en être entièrement constitué d'eau; une forme humanoïde mais sans plus de caractéristique humaine que les traits propres à mon apparence naturelle qui permettent de me reconnaitre. Ce don possède de nombreux avantages dont je ne vous dresserai pas la liste. Et pour comprendre comment un humain tel que moi a pu développer un pouvoir propres aux créatures aquatiques, lisez donc la suite.
GROUPE - BRAINY
behind the screen

PSEUDO/PRÉNOM - LOONY WALTZ, anciennement much'room
ÂGE - 18 ans - 1 mois
COMMENT T'ES ARRIVÉ SUR JAW ? - Par Tardis.
TU LE TROUVES COMMENT ? - En cherchant dans mes Favoris.
DISPONIBILITÉ - Toujours, tant que tu payes.
AVATAR - Ben Barnes, toujours.
CRÉDITS DES IMAGES UTILISÉES - TUMBLR est ton ami.
CODE DU RÈGLEMENT - Voir Règlement, eh.


questionnaire


• Avez-vous des rêves ou des espoirs pour le futur ? Pas vraiment. J'accorde peu d'importance à la vie, je ne suis pas dans une quête du bonheur. Les rêves et les espoirs servent seulement à se plonger dans les regrets, à se projeter dans des utopies qui ne se réaliseront sûrement jamais. Cela engendre de la déception uniquement. Non, à rêver sa vie, on la laisse nous filer entre les doigts. Je préfère profiter de chaque jour en m'efforçant de rendre chaque instant plus plaisant pour moi, même à l'aide de détails apparemment futiles. Mon unique but, actuellement, est de démontrer l'existence des Sirènes. Les soulager de leurs écailles.
• Dans la vie, on a des hauts et des bas. Si vous deviez nous racontez le souvenir le plus heureux de votre vie, lequel serait-il ? Je ne parle pas de ma vie. Jamais. Ma sphère privée demeure telle qu'elle. Absolument personne n'a besoin de connaitre les détails de mon passé. A quoi serviraient-ils, si ce n'est à être retournés contre moi. Me rappeler qu'un jour j'ai souffert, et que ce jour m'a insufflé le besoin de faire souffrir le monde entier. Inutile. Pitoyable.
• Si vous aviez l'opportunité de remonter le temps, quel événement de votre vie changeriez vous ? Je ferais en sorte que rien n'ai existé, que cette vie soit celle d'un autre, et qu'une nouvelle s'offre à moi. Je changerais de naissance, de nom, de parents. Je serais une autre personne, vivant une autre vie. J'effacerais entièrement l'ardoise, sans le moindre regret, afin d'entièrement tout réécrire.


• Vivant dans un petite ville côtière, aimez-vous vous allez nager ou profiter des plages de Cooktown ? Pour les recherches que nous menons, je me trouve souvent dans l'océan qui borde la côte. J'en explore les fonds marins, j'observe. C'est un environnement dont j'aime le silence, la quiétude, la perfection. Un univers dans lequel je me sens chez moi, et que je hais pourtant pour cela. J'y suis néanmoins attiré malgré moi. Alors on me trouvera fréquemment en pleine baignade, ou simplement errant sur la plage ou sur les petits quais blancs du port.
• Avez-vous déjà assisté à un phénomène étrange ou surnaturel ? La magie des Sirènes a toujours fait partie de ma vie. Ma mère en était une. Plusieurs fois, malgré mon très jeune âge à l'époque où elle était encore avec nous, j'ai assisté à sa transformation. C'est un secret que j'ai juré de garder, que je garde encore. C'est ce serment qui m'oblige à user de la science pour dévoiler leur existence; en tant que scientifique, il me sera alors impossible et immoral de ne pas faire partager cette découverte au monde. Il est un autre phénomène surnaturel dont j'ai la connaissance, et n'étant autre que moi. De cette magie coule dans mes veines, fruit de l'Hybridation du mythe et de l'humain. Une bête de foire.


• Que pensez-vous des découvertes récentes et inhabituelles dans les fonds du Pacifique près de Cooktown ? Vous voulez dire les découvertes parfaitement logiques? Non, bien entendu, je me dois d'agir en ignorant. Quoi que je le suis, en effet, à ce sujet. J'en connais les conséquences sans réellement connaitre ces causes. Et c'est avant tout pour cette raison que j'acceptais d'être déporté dans cette ville. J'avoue que comprendre tous ces phénomènes m'obsède, je suis certain que les Sirènes y sont liées et qu'il s'agit là de ma chance de reconstituer le puzzle. Rien, absolument rien, ne m'échappera.
• Avez-vous l'intention de dévier de vos ordres de recherches pour creuser cette nouvelle piste ? Il est évident depuis le départ que je me fous royalement des ordres de recherches qui nous ont été donnés, profitant simplement du matériel et des fonds mis à disposition pour creuser cette fameuse piste. Je me fiche d'être pris sur le fait, autant que de l'avis des collègues sur mon attitude complètement indépendante. Je découvrirais à quoi ces évènements riment, d'où viennent les Sirènes, avec ou sans eux.

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Dernière édition par Aloys Jimmy-C. Wellington le Jeu 14 Juin - 22:54, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: ALOYS ♕ you can count on him to make you feel awful   ALOYS ♕ you can count on him to make you feel awful EmptyJeu 7 Juin - 11:22









'cross oceans like never before

Sous le regard des étoiles, nous sommes deux fantômes autour d’un fût métallique incandescent. Les flammes s’élèvent jusqu’à nos visages, leur aura chaleureuse nous caresse les joues. La nuit est fraîche, animée par une douce brise venue du rivage. Elle apporte avec elle la symphonie des vagues qui s’échouent sur la plage, le bruissement de l’écume à leur surface. D’ici, nous pouvons sentir l’iode dont l’air s’est imprégné, mêlée aux senteurs des plantes tropicales. A cette heure tardive, la petite bourgade dort à poings fermés. Nous nous sentons comme les premiers vampires sortis de leur linceul. Seuls, en tête à tête avec la nuit. « ‘Faut plus de papier. » fait-elle remarquer avec un signe de tête, désignant le tonneau brûlant. Le feu finirait par consommer tout ce que nous lui avions offert, puis par s’éteindre. J’acquiesce, mains dans les poches, et rentre dans la caravane. Entre les draps de mon lit, les tasses de café et les cannettes de soda sur le bureau collant, les paquets de cigarettes et les briquets presque vides, les vêtements jonchant le sol comme ils le feraient dans une chambre d’adolescent, entre quelques dossiers mystérieux, des croquis, des graphiques, de vieilles photographies et quelques plus récentes tâchées par l’alcool et le tabac, je fouille et réunit un plein carton de vieilleries désormais inutiles. « T’es sûr de vouloir foutre ça au feu ? » Il nous suffirait d’aller chercher quelques branches, un peu de bois, pour ranimer plus longtemps notre âtre improvisé. Je n’aurai pas besoin de perdre à jamais toutes ces traces de ma vie. Elles sont toutes un peu moi. Elles sont toutes un peu ce que je voudrais ne pas être. Ces restes poussiéreux du passé disparaitront-ils de ma mémoire en plus de quitter le monde matériel ? Le feu brûlera-t-il aussi ma mémoire ? En vidant soudainement la totalité du carton, livrant ces papiers, ces lettres, ces souvenirs, aux flammes, telle est la seule chose que j’espère. « J’en ai rien à foutre. » dis-je en haussant les épaules. Elle les hausse à son tour, m’observant comme l’on regarde ces gens dont on connait toute la souffrance qu’ils s’efforcent de masquer, et dont on chercher en vain à cacher la compassion que l’on a pour eux, et leurs efforts pour dissimuler aux autres autant qu’à eux même tout ce qui les bouffe de l’intérieur. Elle n’est pas dupe, et sait que tout ce que le feu détruira ne se trouve pas dans quelque hémisphère de mon cerveau, mais quelque part dans le vide, le trou noir, le néant à peine vivant battant dans ma poitrine. Elle sait, mais ne dira rien. Comme si cela ne m’importait déjà plus, je sors une barre de tabac, mélangée aux substances complices de l’oubli et de la perte des inhibitions, de ma poche, et me penche sur les flammes pour l’allumer. Une épaisse fumée s’échappe doucement d’entre mes lèvres. Cette nouvelle senteur embaume l’air et envahit mes poumons. Je ne fais guère de sentimentalisme lorsque mon regard se pose sur l’intérieur du fût crépitant, sur ces feuilles déchirées, froissées, repliées sur elle-même, brillantes de leurs brûlures marron, de leurs reflets d’ocre et d’or. Les caractères des phrases disparaissent peu à peu, l’encre appartient à la fumée. Et leurs mots, au passé.
__________________________________________

Harry, mon tendre Harry,

Tu peux constater qu’aucune odeur ne sort du four, que le couvert n’est pas mis. Il reste de la poussière sur les étagères et la commode de l’entrée. Il manque toujours un bouton à ton costume, le linge est encore étendu dehors. Et les placards sont vides des affaires qui sont miennes. Je pars ; quoi qu’à l’heure où je t’écris, ainsi qu’à l’heure où tu liras cette lettre, je suis déjà partie depuis des années. Tu le sais, j’en suis sûre. Depuis la naissance d’Aloys, je suis comme oppressée par un immense poids, tirée vers des abymes dont je ne vois pas le fond. Je suis malheureuse, Harry. Je me suis tant éloignée de moi, de qui je suis. J’ai tant occulté mon identité, ma nature profonde, les rêves qui m’animaient ; ceux-là même qui t’ont fait m’aimer. Je dois cesser de ne plus être que l’ombre de moi-même dans la maison de poupée que tu m’as érigée. Tu savais dès le jour de notre rencontre que je n’étais pas faite pour vivre une éponge à la main, que je ne pourrais jamais me contenter d’une existence d’épouse banale, de femme au foyer, et de mère exemplaire. Tu le savais. Et pourtant, c’est ici que tu m’as enfermée, enchainée à toi, et condamnée à porter chaque jour le masque le plus hideux qui puisse exister. Celui de femme. Mais je désire plus, Harry. Je mérite plus que ça. Je suis plus que ça. La vie m’a fait un cadeau, unique, si merveilleux. Celui de quitter le monde des Hommes, caresser les coraux, casser les vagues, et d’embrasser la liberté. Tu m’a arrachée à lui, à ma vie. Mais il n’y a que dans l’Océan –je sais aujourd’hui qu’il est mon seul amour- que je sais qui je suis. C’est débarrassée de toutes contraintes, de toutes responsabilités, de toutes attaches ; c’est sous la surface de cette Terre pourrie, que j’existe. Alors je m’en vais ; c’est ainsi que je te quitte, Harry. Que je te dis Adieu. Ton cœur n’est pas brisé, je pense. Tu as cessé de m’aimer le jour où tu m’as trainée ici. Aimes notre fils, au moins. Emmène-le à la plage et montre-lui la mer. Dis-lui qu’au cœur de toute cette beauté, quelque part, sa mère est là et pense à lui. Et que chaque jour, elle prie l’écume de veiller sur son petit garçon.
Tendrement,
Marie.

Cher Père Noël,

Mon père m’a dit que, pour mon comportement, je n’aurais pas le moindre cadeau cette année. J’ai été trop méchant et indiscipliné. Pourtant, je t’écris quand même, parce que tu dois être déçu de moi, comme lui, et je que dois m’excuser, c’est ce qu’il a dit. Mais en fait, tout ça, c’est de la faute à papa. C’est lui qui a commencé, pas moi. Il a épousé une femme drôlement moche. En tout cas, loin d’être aussi belle que Maman. On dirait qu’il a oublié Maman. Il n’en parle jamais, et il dit qu’il ne veut plus jamais en parler. Elle me manque, tu sais. Elle me manque beaucoup. Tu sais où elle est ? Elle est avec toi ? Mais elle ne lui manque pas, à lui. Moi, je crois qu’il s’en fiche. Il a épousé la sorcière, et elle lui a fait oublier Maman. Je ne l’aime pas, cette madame. Vraiment pas. J’ai compris ce qu’elle essaye de faire, tu vois, je suis intelligent. Et j’ai tout compris. Elle veut remplacer ma mère, elle veut prendre sa place. D’abord elle vole mon père, et ensuite elle vole la mémoire de Maman. C’est nul, je la hais. Je la hais elle. Je hais papa qui est tombé dans le piège. Je hais Swan, leur bébé qui pleure toute la journée. Ils sont toujours autour d’elle, ils n’ont d’yeux que pour elle. Et moi alors ? Et puis, je hais Maman. Elle nous a laissé seuls. Elle m’a laissé tout seul. Maintenant qu’il y a Swan, je suis tout seul. Enfin, j’ai Pearly. J’aime beaucoup Pearly. C’est ma meilleure amie. On va jouer près de la Tamise parfois, je lui parle de Maman. Elle croit pas aux sirènes. Mais elle m’aime bien quand même. Pearly me comprend. C’est la seule. Avant, avec papa, on allait à la mer. Et il me disait que Maman était quelque part dedans. C’est vrai ? Tu crois qu’elle pense à moi ? On ne va plus à la mer, maintenant. Ils disent que je suis grand, maintenant. Que je dois faire mon « deux œil ». C’est quoi, au juste, un « deux œil » ? Est-ce que ça veut dire qu’on veut aussi me voler maman de ma mémoire ? Ils y arriveront pas. Ils veulent faire de moi ce qu’ils veulent. Mais c’est moi qui les aura. Je crois que c’est pour ça que mon père dit que je ne suis pas sage. Je veux simplement le délivrer de sa nouvelle femme. J’ai essayé de faire tomber Swan depuis la fenêtre de la chambre, et j’ai posé ma main en eau sur la bouche de sa mère pour la noyer. Je sais que c’est mal, Pearly dit que c’est mal, mais c’est pour qu’il n’oublie pas Maman.

C’est vrai, j’ai été méchant. Mais je sais que j’ai raison. J’espère que tu comprends.
Donc, pour Noël, je veux une bicyclette. Rouge.


3. Lettre d'acceptation dans une école privée. 17 ans.
4. Lettre de renvoi de cette école. Départ de Pearl.
5. Billet pour l'Australie. 18 ans.
6. Lettre d'acceptation à l'Université d'Océanographie de Sydney. 18 ans.
7. Commentaires de résultats semestriels. Validation du doctorat. 26 ans.
8. Lettre de mutation à Cooktown. 28 ans.
9. Note froissée sur la porte de la caravane.
10. Conclusion.


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when we do all to breathe

La mer était froide, sous ces centaines de mètres cubes d’eau. Nous battons des pieds pour avancer, longeant les coraux. Nous sommes les intrus qui profanons ces profondeurs silencieuses, agitant les alentours à notre passage. Les bancs de poissons nous fuient, parfois, les anémones rétractent leurs bras. Les autres n’ont que faire de notre présence, nous frôlant, nous tournant autour, comme inspectant ces deux bizarreries venues de cet univers inconnu d’où proviennent les reflets dorés qui animent et dansent sur leurs écailles colorées. La surface. Si lointaine, vue d’ici, si irréelle. Mais nous n’avions pas plongé pour le simple bonheur des yeux. Les appareils nous accompagnons, d’un jaune criard, appareils photos et à mesures, en témoignaient. « T’as fini de faire mumuse ? Ramène ton cul. » Je m’exécute, abandonnant la compagnie de quelques méduses roses, cessant de passer mes doigts le long de leurs fines tentacules ou de leur chapeau gélatineux. Comme un enfant, les yeux brillants de fascination derrière mon masque de plongée. Je récupère mon matériel et continue de suivre mon collègue. L’entrée de la cavité menant à l’une des grottes sous-marines de l’île, petite, étroite, nous apparait bientôt. « Putain, rappelle-moi pourquoi on file un coup de main à l’équipe de géologie. » Je grommèle en faisant difficilement passer le matériel par l’orifice. C’est à peine assez large pour que nous puissions nous y glisser sans abîmer les combinaisons en accrochant à la roche. L’autre a disparu dans le tunnel, je passe en second. Ça coince. Je demeure prisonnier de la corde emmêlée aux bombonnes d’oxygène qui m’accroche à l’une des irrégularités de la paroi. « Eh merde. » Je serre les dents. Les joies de l’expérience après des années de plongée permettent de savoir aisément reconnaitre une situation complexe et… contrariante. Une rapide vue d’ensemble laissait deviner les deux uniques issues possibles pour moi ; sortir de là en ayant eu chaud, ou refroidi. Qu’il est ironique de reconnaitre comme il est simple de perdre la vie dans le grand bleu, les pièges de cette quiétude qui rendent le silence et l’omniprésence de l’eau aussi lourds à supporter. La mesquinerie de cet univers. Cela revenait à se sentir enterré vivant, étreint par les bras froids d’une mort qui n’attend pas plus de l’esquisse d’une faille pour s’infiltrer. Prendre doucement, tendrement, la place de l’air. La panique est la plus fatale des erreurs ; lorsque la recherche de l’oxygène devient le meilleur moyen d’avorter sa propre vie. Je respirais donc profondément, impavide. Impossible de tirer, l’arrivée d’air se décrocherait. Impossible, donc, de me dégager seul. L’autre rebrousse chemin, l’air plus apeuré que je ne le suis. Inexpérimenté, toutes ses émotions prennent le dessus, plus rien de logique n’arrive à son cerveau. Il tire, fort, aussi fort que possible. Le tube des bombonnes cède. « Qu’est-ce que t’as foutu ? Dégage. » Il se morfond, paniqué, en excuses. L’eau, gelée, envahit doucement mon masque. Il ne me lâche pas, persuadé de pouvoir encore m’aider. A coups de bras, de jambes, je me débats. J’ai déjà perdu mon sang froid. Qu’il dégage, dégage. Dégage. L’eau s’infiltre. J’ai froid. Je ne peux plus protester que par éclats de voix sourds, du fond de ma gorge. Eclats de voix désespérés. Il ne lâche pas. Il me garde prisonnier, tenant fermement mes bras pour que je cesse de bouger frénétiquement. Il articule un tas de choses auxquelles je ne comprends plus rien. Rien. Si. J’ai oublié la bombonne de secours. Merde. Fichu. Mes poumons sont déjà vides. L’eau monte. Envahit mon nez. Un faux mouvement, et je la sens glisser dans ma gorge, amère. Ma vision se brouille, mes yeux sont agressés par le sel. De l’air. J’inspire. De l’eau. Par automatisme, je tousse. L’eau à nouveau. La panique. Peu à peu, je cesse de perdre mon énergie à essayer de me dégager de son étreinte, je ferme les yeux. Il ne me lâchera pas. Premiers spasmes. Plus la moindre trace d’air. Plus la moindre information ne parviens à mon cerveau. Si ce n’est le rudiment fatal ; respirer. Alors, je respire.



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