◂ PART ONE uc ARCHIPEL D'HAWAÏ, 1991.. Le ciel n'était pas encore tombé sur la tête de la population, non il se présentait sous son plus beau jour, on était un vendredi, le jour avant le week-end, un treize juillet. On était en plein été, le soleil s'était levé en offrant ses plus beaux rayons de soleil, réchauffant tout sur son passage. Les habitants profitaient du beau temps sur la belle île d'Hawaï, les touristes avaient décidés de venir ici profiter de ce coin de paradis. Toutes ? Non, un groupe de personne s'affairaient autour d'une jeune femme, allongée sur la table d'accouchement depuis dix minutes maintenant. Depuis la veille, quatorze heure trois, la jeune femme était prise de contraction douloureuse, mais normalement ce n'était pas l'heure de venir dans ce monde, elle sortait deux mois avant le jour j. mais ils ne pouvaient pas la laisser, le placenta était vide, il fallait qu'elle sorte sinon l'enfant serait perdu. « arrêtez de pousser madame, il y a un problème. » la femme se redressa, prenant les accoudoirs de la table dans ses mains une nouvelle fois, elle forçait tellement que ses jointures en devenaient blanches. « comment ça un problème ? » elle était haletante, l'air passait mal dans ses poumons, sa gorge était serrée, elle avait presque plus de voix a force de hurler. « le cordon ombilical s'est enroulé de son cou. Arrêtez de pousser deux minutes, je lui retire. » ses paroles étaient aussi vite suivis de son geste, la tête de l'enfant était déjà sorti, il retira délicatement le cordon. « le bébé est encore vivant ? » le regard de la femme était inquiet, son coeur commençait à s’accélérait. « Oui, il va bien, vous pouvez pousser maintenant. » elle ne se fit pas prier et poussa de toute ses forces. Elle sentait ses forces s'amenuisaient à mesure qu'elle poussait, elle sentait que l'enfant sortait doucement « si il pouvait allez plus vite et sortir de là » grogna-t-elle en poussant une nouvelle fois, essayant de chercher toute la force du monde. Elle sentit soudain un vide en elle, un soulagement. Le médecin se redressa, le bébé dans les bras. Un sourire au visage. « Félicitation madame, c'est une belle petite fille. » Elle se redressa rapidement. « Une fille ? Vous êtes sûr ? » elle tendit alors les bras pour le voir par elle-même, il hocha la tête, ne comprenant pas le ton qu'elle venait d'employer, il déposa son enfant dans les bras. Elle regarda rapidement, c'était bien une fille. Son regard s'illumina. « oh mon dieu » ses lèvres tremblaient. Elle était émue. « Elle est magnifique. » « Oui, l'un des plus beau bébé que j'ai pu voir dans cet hôpital. » elle se retourna alors vers la sage-femme qui prit le bébé pour s'occuper d'elle. La mère suivit du regard la femme partir avec son enfant. Elle soupira tandis que la salle se vidait à la suite de sa fille. Elle fut remise alors dans sa chambre, nettoyée. Une fois dans son lit, elle tourna la tête vers la fenêtre et regarda le ciel, d'un bleu éclatant. Elle attendait avec impatience le retour de sa fille, la prendre une nouvelle fois dans ses bras, elle était prête, elle se sentait prête et à ses yeux c'était le plus important, qu'importe ce qu'on avait pu lui dire par la suite, de faire adopter cette enfant, parce qu'elle n'avait rien pour être mère, et contrairement à ce qu'ils pensaient, plus elle entendait ça, plus l'envie de garder cet enfant monter en elle. Certes, elle n'avait que dix-neuf ans, certes ses parents l'avaient virés de chez elle, trouvant son geste inapproprié, avoir une relation avec une personne qui n'était pas de sa condition sociale était exclu dans sa famille, elle le savait, pourtant elle n'avait rien fait pour arrêter la romance qu'elle avait eu avec Jon, s'affichant même aux yeux de tous; contre tous. Même si finalement, il était partit quand elle lui a dit être enceinte, elle n'a rien regretté, pour elle la vie est trop courte pour être regrettée, ce fut une chose qu'elle apprit par la suite à sa fille. « Et voilà votre beauté. » entendit-elle en tournant la tête vers la porte, s'ouvrant sur l'infirmière. « Elle a été très sage. » elle s’approcha de la nouvelle mère et lui donna l’enfant. « Elle est magnifique. » se répéta-t-elle. « Oui, vous avez fait un beau travail. » elle releva son visage souriant vers la sage-femme. « je ne sais pas comment l’appeler, je veux quelque chose d’unique, comme elle. » « Je comprends, dites, rappelez-moi comment elle est née ?. » « et bien j’étais en train de me baigner, comme vous le savez, elle a trois semaines d’avance, je pensais que ça serait faisable et pourtant. J’étais dans la mer quand j’ai commencé à avoir des contractions, je fus tout de suite sortit par des personnes autour de moi, puis je suis arrivée ici avec elle. » elle regarda sa fille, mettant son petit doigts entre les siens. « donc elle est née dans la mer c’est ça ? » « oui. » la sage-femme réfléchit avant de proposer. « pourquoi pas Sea-Leven, Sea pour mer et Leven parce que onze, elle est seulement arrivée après onze contractions ? » « Oui, pourquoi pas, Sea-Leven, j’aime bien, c’est originale, que pensez-vous d’Arielle pour un prénom plus sérieux sur les papiers d’identité, et puis c’est une petite sirène, d’ailleurs j’aime beaucoup le dessin-animé . » « Oui, Arielle Sea-Leven, Capucine ? » rajouta-t-elle, la jeune femme releva la tête. « Capucine ? » « Oui, si je me souviens bien, vous êtes française ? » « Oui, mais je veux dire par là pourquoi ce prénom en particulier, c’est le prénom de mon arrière-grand-mère. » « Je sais, c’est aussi votre deuxième prénom, n’est-ce pas ? » « Oui, mais comment le savez-vous ? » « Je sais tout mademoiselle. » Dit-elle en se levant et sortant de la chambre, laissant la jeune femme et sa fille. « Arielle Sea-Leven Capucine Braxon-Oksley, bienvenue dans ce monde ma belle. » elle déposa un léger baiser sur le front de l’enfant.

◂ PART TWO uc ARCHIPEL D'HAWAÏ, 1999. Le temps devenait long, très long si bien que la jeune enfant avait une très nette envie de s'endormir dans son plat qu'elle avait à peine touchée et qui se vidait pourtant au fur et à mesure, le chien assit à ses pieds, attendait avec impatience les coups de fourchettes de sa maîtresse, elle leur avait pourtant dit qu'elle ne pouvait pas manger de lapin, mais c'était plus fort que sa mère, aller à l'encontre de sa fille et lui faire faire tout ce qu'elle ne pouvait pas. Heureusement pour elle, le chien le savait très bien. Sa mère était en pleine discussion avec sa propre mère, c’était la première fois qu’ils mangeait tous en famille, jamais elle n'aurait dû insister pour participer à ce repas, elle voulait faire comme les grandes personnes, sa grand-mère en faisait tellement qu’elle en avait presque peur, la petite Sea regardait sa mère et sa grand-mère, elles étaient complètement différentes, elle était brune et sa grand-mère était blonde platine, son père était châtain, comment pouvait-elle avoir les cheveux bruns, toute sa famille avait les cheveux clairs. Elle fit semblant de piquer dans un morceau de viande et l'amené à sa bouche, bien sûr elle n'allait pas la mettre dedans, le chien l'avait lécher, d'accord, elle était plutôt proche même complice avec ce berger allemand mais pas à ce point-là. Elle profita qu'on servit un nouveau bol de purée pour piquer de plus gros morceaux et les donner au chien. Sa main sous la table, elle sentit son chien reniflé dans sa paume, lui disant merci pour ce festin, sa truffe était humide, un sourire amusé barra son visage. « arrête de donner au chien, mère va être furieuse. » murmura sa cousine à son attention, elle tourna alors la tête vers elle, un regard comme si de rien était mais qui changea quand elle vit l'expression presque suppliante de sa cousine, c’était surement par rapport à sa grand-mère, elle leva les épaules aux ciel. « sea, arrête » mima-t-elle sur ses lèvres. « Sea-Leven, qu'es-tu en train de faire ? » son sang ne fit qu'un tour, sa cousine ferma les yeux, prise sur le fait, la brunette de six ans tourna doucement la tête vers sa mère, très lentement, le temps ne s'arrêta pas, il s’accélérait, prenant un malin plaisir à la mettre dans une situation qu'elle regrettait déjà. « rien mamie. » fit-elle en baissant son regard, sa grand-mère la fusilla du regard, si les regards pouvaient tuer. La brunette baissa la tête, son assiette était presque vide, elle posa sa fourchette et son couteau dans son assiette. Ses mains passèrent sous la table et atterrit directement sur la tête de son chien. Elle le caressa doucement. Elle n’aimait pas sa grand-mère, c’était définitif et personne ne pourra changer cette idée. « maman, puis-je sortir de table ? » Se risqua-t-elle, sa mère fit un oui de la tête, avec un sourire. Sa grand-mère roula des yeux, exaspérée du comportement de sa petite fille « non, tu ne sors pas de table. » Sea s’arrêta dans son mouvement et tourna la tête vers sa grand-mère. « vous n’êtes pas ma maman, vous n’êtes rien pour moi. » elle sauta à pieds joints et partit du salon, suivit de près par son chien, elle posa une main sur la tête et le suivit jusque dehors, traversant le jardin et passant sous leur trappe secrète, ils arrivèrent rapidement sur la plage, le chien partit en courant dans un aboiement joyeux. Sea commença à courir à sa suite. Elle se prenait pour un aigle, elle volait, elle ne touchait plus le sol, soudain, elle était un tigre que personne ne pourra arrêter, elle courut et sauta à deux pieds dans la vague qui s’avançait vers elle, elle commença alors à tourner sur elle-même, prenant sa robe dans ses mains et la soulevant pour ne pas trop la mouiller. Elle éclata de rire quand son chien lui ramena des algues, elle les prit dans ses mains et les relança tant bien que mal dans la mer. « c’est ton chien ? » Sea s’arrêta et se retourna vers la personne qui venait de lui parler. Elle vit alors un jeune garçon de son âge, il regardait son chien d’un air fasciné. « Oui, il est à moi, tu veux le toucher ? il est gentil. » dit-elle en appelant son chien. « il est beau mais j’ai peur des chiens. » « oh faut pas avoir peur de lui, il est le plus gentil chien du monde. » le jeune garçon s’avança d’un pas lent, le chien s’assit à côté de sa maîtresse, intrigué par le garçon. « gentil. » dit-elle en posant sa main sur la tête du chien, mais voyant le garçon hésitait encore, elle lui prit la main. « regarde, met ta main dans la mienne. » il la colla à la sienne, le chien la renifla puis la lécha. « ça chatouille. » dit-il en rigolant, il ne retira pas sa main même quand la demoiselle le fit. « tu veux jouer avec nous ? » « je voudrais bien mais je peux pas, mon papa veut pas. » « oh, la prochaine fois alors. » il sourit. « j’espère. » il s’avança, croyant qu’il allait encore caresser le chien, elle se poussa légèrement mais contre toute attente, il déposa un baiser sur sa joue. « merci. »

Elle était là, plantée comme un piquée, elle ne bougeait plut, chose extraordinaire pour elle, qui avait l’habitude de bouger tout le temps, tapis dans l'ombre du buisson, accroupit, elle ne sentait presque plus ses jambes, elle attendait le bon moment pour l'approcher par surprise et pourtant elle ne le trouvait pas, elle ne trouvait pas ce bon moment où elle pourrait enfin l’attaquer. Elle attendait patiemment que sa proie arrête de bouger, elle avait l’âme d’une chasseuse. Il ne cessait de la chercher, elle ne savait plus comme s'y prendre, si elle sortait maintenant elle allait perdre la partie. La jeune fille de huit ans le regardait chercher quelque chose, il avait l’air concentré, il la cherchait, les voilà tout deux dans une partie de cache-cache depuis une bonne trentaine de minutes. Sea prit une profonde inspiration et fit un pas en se lançant mais quelque chose l'en empêcha, son chien, qui commençait à venir vers elle, elle fit alors un mouvement de main pour dire au chien de partir mais il ne le fit pas, il remua la queue et jappa son contentement. « imbécile » murmura-t-elle en se cachant le visage de ses mains, elle ne prêtait plus attention à son amie qui avait remarqué le manège du chien, il l’avait finalement trouvé. « trouvé » hurla-t-il en guise de triomphe, sautant en l’air, les poings serrés, la jeune fille soupira mais sourit, elle aurait pu gagner si son chien n’était pas là, elle perdait toujours à cause de lui. « ce qu’il est bête ce chien. » « ah non il est génial ton chien » Sea sourit tout de même, c’est vrai que son chien était unique. Elle se releva et sentit son corps tout encombré. « j’ai mal partout ! » « on va dans l’eau ? » Sea hocha la tête en tapant dans ses mains, elle ne répondit pas, non elle courut juste vers la mer qui s’étendait devant eux, derrière la maison de la gamine. « le dernier dans l’eau est une poule mouillée ! » s’exclama-t-elle en sautant dans l’eau, sa mère lui avait dit de ne pas y aller mais elle ne pouvait pas refuser l’appel de l’eau. Mais elle s'arrêta soudain, arrêtant son ami de même. « regarde là-bas ! » « quoi» « là ! » elle pointa alors une forme dans l'eau, plus grosse de la taille d'un homme, mais ce n'était pas complètement un homme. « tu as vu ? » « non, allez viens !» le garçon sauta alors dans l'eau, la chose disparut dans une vague. Sea fronça ses sourcils et suivit son ami. Mais elle n'allait pas s'arrêter à ça, car la nuit-même elle alla à sa rencontre.

Plus elle s'enfonçait dans l'eau, plus l'eau devenait froide, y faire pipi n'arrangeait pas comme l'avait dit son ami. Elle commença doucement à nager mais elle ne voyait rien et elle commençait à paniquer. Elle était loin, beaucoup trop loin de la plage, elle n'avait plus pieds et elle sentait ses jambes l'abandonnaient, elle se battit le plus longtemps possible avant de s'effondrer dans la masse d'eau, l'air abandonnait peu à peu ses poumons, elle vit une forme au loin, elle prit peur mais elle ne pouvait plus rien faire, elle ferma les yeux et sentit deux mains, elle ouvrit les yeux et elle vit une personne devant elle, elle ne bougeait plus. Puis une douce mélodie parvient à ses oreilles. La femme sourit et la prit dans ses bras, un des pieds de Sea toucha quelque chose qui la fit paniqué intérieurement. Ce n'était pas de la peau, c'était plus des écailles mais elle se laissa faire, avide d'air. Quand elles arrivèrent à la surface, la demoiselle s'endormit.

◂ PART THREE uc WAHINE HIU IA, 2004. « et sort des chiottes, j'ai envie de pisser et je vais être à la bourre à cause de toi ! » « cause toujours tu m'intéresses. » la demoiselle, assise fièrement sur le trône, jouait avec ses doigts. « sea putain ! » la blonde tambourina contre la porte des toilettes. « C’est pas en tapant comme une malade que je vais ouvrir ! » elle plaqua ses mains sur sa bouche pour s'empêcher de rire. Evidemment, la demoiselle était habillée, en fait elle n'avait rien fait, elle s'était juste assise, en prenant soin de rabattre le couvercle, dessus. Elle était enfermée la dedans depuis une bonne dizaine de minutes rien que pour emmerder sa cousine. « je n'ouvrirais pas » dit-elle d'un ton catégorique, comme si Anabelle pouvait voir qu'elle croisait et plaquait ses bras contre sa poitrine, geste en guise de protestation. « putain sea, ouvre là je vais me pisser dessus, t'as cru t'étais la reine pour rester sur le trône aussi longtemps » Sea-Leven roula des yeux. « ouais ouais ouais, je suis la reine, je pourrais même être la reine de tous d'ailleurs » « ouais ba dans tes rêves alors ! ouvre maintenant sinon tu vas me le payer » « ou pas bon » Sea pesa alors le pour et le contre, les vengeances de sa grande soeur, oula, valait mieux les fuir comme la peste. « [color=rosybrownbon d'accord[/color] » dit la brunette se levant de son trône, mais elle n'allait pas abandonner comme ça, elle se retourna et ouvrit le petit placard accroché au mur, elle fouilla, les tampons et les serviettes. Elle devait frapper fort, mais elle avait rien sous la main pour prendre tout ce qui se trouvait dans ce placard, elle ne pouvait pas non plus tout jeter, parce qu'elle serait dans de beaux draps aussi. Elle soupira, elle était coincée, elle se vengera plus tard, elle ouvrit alors la porte « voilà, t'es pas marante ! » Anabelle lui attrapa le bras et la sortit fissa de la pièce, « calme aussi, j'aurais dû te laisser poireauté encore un peu » Sea attendit que la blonde ferme la porte à clés, elle avait remarqué qu'elle n'avait pas encore terminé de se préparer, elle courut alors vers la salle de bain. Ses affaires étaient rangées impeccablement. Un sourire sadique naquit sur ses lèvres « tu vas me le payer » pourquoi déjà ? hum, ancienne affaire inconnue. Elle prit alors les affaires de la blonde et les mit dans le lavabo, ouvrit les robinets, une fois que ses affaires put trempée à souhait, elle prit les gels douches et les vida, frottant les vêtements entre eux, de la mousse commençait à apparaître, mais c'était pas suffisant, elle prit le tube de dentifrice et le vida sur ses affaires.« et voilà. » elle sortit de la salle de bain, un temps records qu'il fallait qu'elle inscrive dans son carnet des vengeances, sa cousine n'était toujours pas sortit des toilettes, Sea en profita pour tambouriner la porte. « arrête ça ! » « dans tes rêves » elle descendit les escaliers, échappant à la futur emprise de son amie, un sourire satisfait au visage. Sea grogna et partit, elle devait sortir de la maison et très vite, alors qu'elle marchait rapidement dans le couloir pour sortir de chez elle, elle entendit la blonde hurlait dans la salle de bain, Sea se mit à courir. Elle ouvrit la porte d'entrée à la volé et sortit de chez elle, elle fit seulement deux pas qu'elle se prit un torrent d'eau sur le crâne, une arrière odeur de shampoing et de dentifrice. Elle était figeait, ses cheveux lui collaient au visage et son tee-shirt blanc était transparent. « connasse ! » lâcha-t-elle, elle se retourna et leva la tête, Anabelle était fière de son coup. « tu ne paies rien pour attendre ! » cria-t-elle « viens je t'attends ! » « oh tu vas le regretter brachiosaure ! » « mais allez on est quitte le nain » « jamais sale brachiosaure ! » elle croisa ses bras contre sa poitrine. « eh ouais, ce sera jamais finit » elle plaqua sa main sur sa bouche et lui envoya un baiser, la blonde changea d'expression, elle était en colère et ça lui plaisait. Elle rentra alors chez elle, elle ne pouvait pas aller au lycée dans cette tenue.

Elle venait de rentrer du lycée, elle était complètement épuisée et tout ce dont elle avait besoin c'était de se coucher dans son lit, sortant les clés de sa veste, la jeune fille voulut ouvrir la porte, mais celle-ci était déjà entrouverte. Elle la poussa doucement, et entra discrètement dans la maison, gardant ses affaires avec elle, son palpitant allait vriller d'une minutes à l'autre, elle alla d'abord dans la cuisine, lieu où elle avait l'habitude de trouver sa mère à la rentrée de l'école mais elle n'y était pas. Chose encore plus étrange tout était rangé, or d'habitude elle était en bordel, elle fronça les sourcils et alla dans la salle à manger, frôlant les murs, elle entendit des voix. Celle de sa mère et d'un homme, un homme qu'elle ne connaissait pas, elle se plaqua contre le mur, l'oreille tendu. Espionner n'était pas bien mais là, elle sentait que quelque chose clochait. « je t'ai dis que tu ne pourrais pas la voir. » « pourquoi voudrais-tu m'empêcher de voir ma fille ? » Sea eut un sursaut, alors elle avait un père, elle se tourna légèrement, se plaquant à plat ventre contre le mur, elle posa doucement sa main sur le mur tandis qu'elle y collait son oreille pour mieux entendre la conversation entre sa mère et son soi-disant père. « elle ne sait pas que tu existes » « tu ne lui as rien dis ? pourquoi as-tu fais ça ? » « c'est l'hôpital qui se fout de la charité là, non mais tu te fous de ma gueule, rappelle moi qui s'est barré en courant quand j'ai annoncé que j'étais enceinte, je m'en rappelle moi, c'était toi, toi qui t'es barré parce que tu avais peur de la honte que je pourrais donner sur ta famille. » Sea n'en croyais pas ses oreilles. « tu ne comprends pas. » « non, non c'est vrai je ne comprends pas et je ne veux plus comprendre, maintenant tu te barres d'ici ! » « elle en a vu une. » « une quoi ? ne recommence pas avec ses histoires de sirène.» Sea sourit, alors elle avait réellement exister, cette femme dans la mer, quand elle a faillit se noyer. Elle prit une inspiration et sortit de sa cachette. « ce qu'il dit est vrai » sa mère fut surprise de la voir. « j'avais huit ans quand je l'ai vu, elle m'a sauvé la vie cette nuit là, cette nuit où j'ai faillis me noyer. » « en as-tu parlé ? » la brunette secoua négativement la tête, de toute façon si elle en parlait, c'était sûre elle allait passé pour une folle, alors hors de question. « tu ne dois le dire à personne d'accord. » elle n'eut pas le temps de répondre que son père disparut. Elle regarda sa mère. « je suis désolée maman. » mais sa mère recula et partit, laissant la demoiselle seule, au beau milieu de son salon, elle jeta son sac et courut après l'homme. Il n'était pas en voiture et elle voulait lui parler, lui poser des questions. « attendez ! » cria-t-elle, mais l'homme continua son chemin, l'avait-il entendu ? elle accéléra le pas. Jusqu'à arriver à sa hauteur et se mettre en face de lui, l'arrêtant, il la rattrapa quand elle faillit tomber à la renverse. « attendez. » souffla-t-elle. Elle se redressa. « comment savez-vous que j'en ai vu une ? » « parce qu'elle est venue me le dire. » « vous la connaissez ? » « oui, c'est mon épouse. » elle tomba des nues. « votre épouse ? mais ... » il posa ses deux mains sur ses épaules. « je sais que c'est dur à entendre mais c'est comme ça. » elle baissa la tête. « vous en êtes une aussi ? » il rigola. « de quoi ? une sirène ? non, non, les hommes, on ne les appelles pas des sirènes mais des tritons. » « Mais Triton c'est pas le père d'Ariel ? » « foutu disney. » elle arqua un sourcil. Il ne répondit rien, il lui fit signe de venir. Elle le suivit sans appréhension. Ils marchèrent une bonne vingtaine de minutes, elle connaissait le chemin emprunté, c'était celui du volcan, mais elle n'avait jamais, jusque là, oser le prendre, il était dangereux, c'était ce qu'on lui disait depuis qu'elle était gamine. « où allons nous ? » son père s'arrêta au beau milieu du chemin puis tourna à droite dans la forêt, elle eut du mal à le suivre mais elle le devait. « on l'est tous, dans la famille. » « de quoi ? » « ce qu'on est. » Sea s'arrêta, reprenant sa respiration, l'air devenait de plus en plus dure à trouver. « mais comment vous faites, je veux dire pour être en dehors de l'eau ? » « c'est comme ça, on est humain sur la terre ferme, mais attention juste une goutte d'eau sur ta peau et tu te transforme en dix secondes. » sa phrase ressemblait plus à une seconde, comme si il allait l'initié. « mais si j'ai pas envie d'y aller ? » son père se retourna et agrippa sa fille et la fit tomber sur le côté, la demoiselle tomba alors dans un trou où elle atterrit le cul sur par terre, elle se releva et commença a appeler à l'aide, elle commençait à paniquer. Elle était dans une grotte, profonde a en voir les parois, mais comment avait-elle fait, elle avait eut l'impression qu'elle était seulement tombée l'équivalent d'un étage.

Lorsqu'elle se remit debout, une boule fit très vite son apparition dans son ventre, la jeune femme retomba sur le sol, son regard parcourait l'endroit d'un air intrigué, ça lui faisait peur mais quelque chose l'intriguait dans cet endroit, quelque chose d'attirant et d'effrayant à la fois. Ses yeux avaient du mal à s'habituer au peu de lumière de l'endroit. « il y a quelqu'un ? » demanda-t-elle d'une voix peu assurée, ses mains touchaient à tâtons le sol « j'aurais dû rester chez moi à regarder bob l'éponge ce soir-là. » murmura-t-elle, alors qu'elle croyait qu'elle était seule, des bras l'attrapèrent au niveau de la taille, la jeune femme se retrouva alors porté, elle se débattit, criant de toute ses forces, mais à peine. Elle entendit des rires et la voix de son père, ce qui ne la calma pas du tout, deux minutes plus tard, elle se retrouva dans l'eau. Elle paniqua, elle ne s'était pas retrouvé dans autant d'eau depuis ses huit ans, elle se débattit jusqu'à abandonner la partie. Elle ouvrit les yeux, l'eau n'était pas normale, elle ne saurait la décrire, elle ne chercha même pas à retrouver la surface de l'eau, elle regarda au dessus d'elle, ils s'enfuyaient comme des lâches, elle battit faiblement des jambes et retrouva la surface, une surface qui commençait à bouillonner, elle regarda tout autour d'elle, complètement paniquée. L'endroit était éclairé par les rayons de la lune, une vieille légende lui vient soudain en tête, elle ne bougea plus. L'eau émettait des étincelles. Elle cria à l'aide mais sa voix se répercutait sur les parois de la grotte. Le temps s'écoula rapidement, puis plus rien. L'eau redevint anormalement calme, elle souffla, sa bouche à moitié dans l'eau puis elle sortit de l'eau, complètement tremblante et paniquée, elle essaya de retrouver son chemin, mais elle ne voyait rien dans ce noir, marchant à tâtons, elle ne retrouva son chemin qu'une heure plus tard, la nuit commençait à s'éclairer, c'était la pleine lune, elle secoua la tête et reprit le chemin de chez elle. Espérant que sa mère ne s'inquiète pas de son absence, mais non, quand elle arriva près de chez elle, des voitures de polices étaient garées devant la maison, elle marchait faiblement, complètement épuisée, elle rentra chez elle et sa mère lui sauta dans les bras. « où étais-tu passé ? » Sea releva son visage mais s'écroula dans les bras de sa mère. Lorsqu'elle se réveilla, elle était sur un lit d'hôpital, une semaine s'était écoulée depuis la dernière fois.

La lumière lui vrillait la tête, elle avait du mal à garder les yeux ouvert, elle gémit. « maman ? où je suis ? » « à l'hôpital ma chérie, tout va bien. » sa mère serra sa main dans la sienne et déposa un baiser sur son front. « je peux avoir de l'eau, j'ai la gorge sèche. » sa mère hésita mais lui donna finalement le verre après que Sea se soit redresser. Elle se leva de sa chaise et alla fermer les rideaux et la porte. Sea prit le verre entre ses mains tremblantes et le porta à ses lèvres mais elle avala de travers la gorgé qu'elle venait de prendre et le verre se renversa sur elle. « oh mince. » « quoi ? » sa mère se retourna et se retrouva nez à nez avec cette créature qui avait pourrit une partie de sa vie. « maman ? c'est ... c'est quoi ça ? » « oh l'enfoiré. » elle s'approcha de sa fille. Sea regardait ce qui n'était pas ses jambes, elles s'étaient transformées en ce que la femme avait. « je suis devenue une sirène ? » elle leva son visage vers sa mère. « comme papa ? c'est lui qui m'a fait ça ? ce soir là, quand il est venu à la maison, c'était pour me faire ça ? » elle bougea ses jambes où plutôt sa nageoire, elle posa sa main dessus complètement fascinée par ce qu'elle avait, c'était des écailles, à demi rosée plutôt brune. « mets ta couverture dessus et essuie toi » dit sa mère, la demoiselle le fit à contre coeur. Dix minutes plus tard, ses jambes avaient refais leur apparition. A quatorze ans, elle venait de rejoindre la famille de son père. Ce qui ne lui plaisait pas tant que ça, rejoindre un clan qu'elle ne connaissait pas ne lui faisait pas plaisir, alors pendant près de deux ans, la jeune fille s'inventa une phobie, celle de l'eau, après tout, c'était tout à fait plausible, vu ce qu'il lui était arrivé par le passé. Mais à dix-sept ans, c'était dur de ne pas répondre à l'appel du grand large.

« maman, je pars. » dit-elle en s'asseyant sur le canapé à côté d'elle. Sa mère tourna la tête vers sa fille, elle avait toujours sût qu'un jour où l'autre, elle allait partir, elle espérait juste que ce moment soit lointain. « je veux voir le monde et en plus ça ne te coûtera pas cher, j'ai ce qu'il faut. » dit-elle en touchant ses jambes, sourire aux lèvres. « je ne peux rien faire pour t'en dissuader ? » Sea secoua la tête. « tu vas me manquer ma chérie, tu reviendras ? » sea la serra dans ses bras. « promis maman. » elle l'embrassa et s'en alla, prenant la direction d'une des plages peu fréquentée par les personnes de l'île à cause des nombreux rochers et de la falaise. Du haut de la falaise, elle regarda une nouvelle et dernière fois son île et sauta dans le vide.

◂ PART FOUR uc COOKTOWN, 2012. Pendant cinq ans la jeune femme nagea de terre en terre, visitant d'abord les plages du Mexique, puis celle de Cuba, de La République Dominicaine, pour finalement nager en solo pour rejoindre un groupe de dauphin vers l'Europe, nageant sur les côtes Italiennes pour suivre la direction de L'Océan Indien en passant par la mer rouge, esquivant de justesse à chaque fois les pièges des hommes. Exténuée, elle s'arrêta en Inde, où elle resta trois mois, pour finalement acheter une voiture avec l'argent qu'elle avait pour rouler vers de nouvelle terre, surtout une, L'Australie, par une force qu'elle n'imaginait pas, elle était irrémédiablement attirée par elle. Jugeant la voiture inutile, elle la donna à une famille qui l’accueilli pendant une semaine, puis elle partit au petit matin.

Elle arriva en Australie quatre jours plus tard, complètement exténuée. Quand elle eut posé les pieds sur le sol australien, elle avait soudain ressentit un nouveau sentiment. Elle sortit de l'eau qu'à la nuit tombée, quand personne n'était sur la plage, elle se traînât jusqu'à ce qu'elle atteigne le sable, par chance une serviette traînait là, surement un enfant qui l'avait oublié c'était fréquent, elle s'essuya du mieux qu'elle put et se traîna à un autre endroit, un peu plus sec. Dix minutes plus tard, la revoilà habillée. Elle souffla, elle était enfin arrivée, elle passa ses mains dans ses cheveux et marcha. Habillée d'une robe légère blanche, décolleté devant, qui s'envolait au fur et mesure que le vent s'engouffrait dedans, elle marcha toute la nuit jusqu'à trouver un petit hôtel où elle demanda une chambre, elle devrait se trouver rapidement son propre appartement, pour ne réveiller aucun soupçons. Par chance, une semaine plus tard elle trouva un appartement non loin des plages à loué, elle sauta sur l'occasion, tout lui était servit sur un plateau. Elle emménagea le lendemain. Elle n'avait pas grand chose sur elle, juste une enveloppe plastique avec beaucoup beaucoup d'argent, argent qu'elle utilisa pour s'offrir une couverture, une place à l'université, option histoire, et le mobilier pour son appartement. Cela fait maintenant deux mois qu'elle est ici, la vie est tranquille quoique, certaines choses commencent à la troubler et la vie dans son nouvel appartement est trop triste, c'est pourquoi elle mit une demande de colocation à l'université, c'était risqué oui mais elle avait toujours fait attention, pourquoi ça changerait maintenant ?