• Avez-vous des rêves ou des espoirs pour le futur ? C’est une rêveuse, une optimiste, elle a des rêves pleins la tête, des envies qui changent au fil du temps, et des saisons. Chaque matin, elle se réveille avec des projets différents, avec la sensation que cette journée sera unique, complètement distinct d’hier. Elle ne se lève jamais de mauvaise humeur, elle à une joie de vivre qui semble indestructible, et les personnes qui ont la chance de la côtoyer, profite de son aura positive. Son futur, elle se le représente chaque jour de façon différente, avec plus ou moins de réalisme. Évidement dans l’idéal, elle aurait déjà rencontré l’homme de sa vie, qui l’aurait demandé en mariage après quelques mois ou années de relation, et serait enceinte d’une petite fille. Mais, son rêve de devenir mère n’arrivera sans doute jamais, à cause de sa stérilité. Pourtant, elle garde espoir qu’un jour, elle aura un enfant, et un époux qui l’aimera autant qu’elle l’aimera. Son bonheur dépend de si peu de chose. Elle aimerait tant reconstruire un lien maternel qu'elle n'a plus depuis des années à cause de son père, pour elle, le principal responsable de la mort de sa mère, c'est lui, et elle espère bien qu'il va payer pour ce crime.

• Dans la vie, on a des hauts et des bas. Si vous deviez nous racontez le souvenir le plus heureux de votre vie, lequel serait-il ? La plupart de ses souvenirs, elle a voulu les oublier, afin de recommencer une nouvelle vie, loin de sa ville, de ses amis, de sa famille, et de son père. Pourtant, il est impossible de complètement oublier une partie de sa vie, même par une volonté féroce. Elle garde en mémoire des souvenirs mémorables avec sa mère, qu’elle ne pourra jamais effacer de son esprit. Elle a encore tellement besoin d’elle, et pourtant, elle doit faire face seule, au monde extérieur. Néanmoins, un évènement a particulièrement marqué la jeune femme. Sa mère lui a révélé un lourd secret lorsqu’elle n’avait que sept ans, et ainsi, lui permettre de comprendre sa peur maladive de l’eau. Elle l’avait emmené dans un endroit calme, très discret ou personne ne pourrait les voir. Une seule goutte d’eau avait suffit à transformer sa mère en une créature des mers, mi femme mi poisson, une sirène comme on pouvait le voir dans les livres. Elle semblait si impressionnée, et excitée par cette découverte. Au fil des années, elle s’était habituée à vivre avec ce secret en promettant à sa mère qu’elle ne deviendrait jamais comme elle, car ce n’était pas un don, mais une malédiction.

• Si vous aviez l'opportunité de remonter le temps, quel événement de votre vie changeriez vous ? Sa vie n’a jamais été très facile, pourtant, elle n’est pas du genre à se plaindre, après tout, elle devait bien rendre service à sa mère qui ne pouvait pas rentrer en contact avec l’eau. Mais, elle n’a jamais compris son père qui semblait prendre un malin plaisir à essayer de mettre sa mère dans une position délicate. Il n’avait jamais été très attentionné, envers elle, et sans aucune raison valable. Difficile de vivre dans une maison où les disputes éclatent chaque jour, ou les assiettes volent, ou les policiers doivent intervenir pour essayer de calmer le jeu. C’était difficile à vivre pour une enfant qui ne comprenait pas pourquoi sa mère restait auprès de cet homme violent. Une enfant ne pouvait pas comprendre que sa mère était sous l’emprise de cet homme depuis des années à cause d’un simple chantage. Alors, sans hésitation, elle ne changerait pas grand-chose dans sa vie, seulement cet homme, qui était sans aucun doute son père, mais un monstre sans cœur, qui utilisait sa mère et qui espérait utiliser sa fille, un jour.

• Vivant dans un petite ville côtière, aimez-vous vous allez nager ou profiter des plages de Cooktown ? En choisissant de vivre dans cette ville, elle avait choisit de vivre près de la mer, car elle a l’impression d’avoir un contact assez unique avec la mer, peut-être à cause de sa mère. Elle vit dans une maison près de la plage, où les vents marins souffle fortement, mais qu’importe, elle a l’impression de vivre dans un rêve face à une mer qui n’a jamais le même aspect, et qui regorge de secrets. Elle se rend très régulièrement sur la plage, pour courir un peu, profiter de la vue, peintre, ou encore lire un bon livre, en regardant passer les gens. Elle se sent comme chez elle, et à l’impression d’avoir enfin trouver un endroit où elle pourra envisager de s’installer définitivement.

• Avez-vous déjà assisté à un phénomène étrange ou surnaturel ? Elle est habituée à voir des évènements, pas vraiment courant. Sa mère était une sirène, à partir de là, il est très difficile de faire mieux pour la déstabiliser. D’ailleurs, il semblerait que dans le coin, il y est quelques sirènes, elle a réussi à se faire quelques amies parmi elles, malgré une certaine méfiance, au départ. Mais en racontant son histoire, il est assez facile de comprendre pourquoi elle cherche à protéger le secret des sirènes. Il parait qu’il y a des hommes poissons, mais elle n’a jamais eu l’occasion d’en voir, mais ça serait très intéressant pour elle. Elle aimerait faire partie de cette famille, être comme l’une d’elles et vivre sous les océans. Pourtant, elle ne sera sans doute jamais capable de le faire, par peur ou simplement par l'envie d'être libre de chaque mouvement, et ne pas se restreindre à ne pas toucher de l'eau.

▶ Il n’y a pas de petits faux semblants, il n’y a qu’un océan de mensonges.
Dans un moment irréel, comme celui-ci, la petite fille n’avait pu s’empêcher de se cacher sous les escaliers, essayant d’éviter à tout prix le regard de sa mère, qui pleurait encore une fois. A terre, sa mère tremblait, en cachant une partie de son visage avec des longs cheveux châtains clairs, en serrant de toutes ces forces un couteau qu’elle avait réussi à attraper avant de se retrouver par terre, sans la moindre défense, comment lutter contre lui ? Il était tellement plus fort, plus imposant, tellement plus dangereux, et pourtant, elle ne pouvait pas se laisser battre sans rien dire devant les yeux innocents de sa petite fille, qui n’aurait jamais dû voir une telle chose. La petite fille ne pleurait pas, ne tremblait pas, elle était comme figée, complètement apeurée par ce spectacle, que pouvait-elle faire avec ses petits bras ? Rien, et cela était encore plus insupportable pour elle d’être seulement une pauvre spectatrice sans aucune possibilité de porter assistance à sa mère. Cet homme aurait dû être un protecteur et non, un salopard qui adorait voir les femmes souffrir, surtout les "monstres" dans son genre. La petite fille ne pouvait pas comprendre pourquoi il l’a voyait comme un monstre alors qu’à ses yeux, le seul monstre présent dans la pièce : c’était lui, son père. « Toi, tu vas dans ta chambres ! » Il criait comme un fou, comme si cette pauvre enfant avait fait quelque chose de mal. La petite fille avait porté un dernier regard à sa mère, avant de monter de se coucher. Elle entendit des portes qui se claquaient, des cris, des pleurs, des assiettes qui se cassaient et encore des supplications de sa mère et ainsi, les larmes coulaient le long de ses joues. Elle tentait de fermer les yeux, en espérant ne plus entendre, en essayant de rêver d’un endroit merveilleux où elle n’aurait pas à vivre tout ceci. Les rêves lui permettaient de fuir la réalité, d’être dans un monde plus sécurisant, plus épanouissant pour une enfant et dans ce monde imaginaire, elle allait réussir à fuir la réalité pendant quelques minutes, et c’était tellement beau, qu’elle avait fini par trouvé le sommeil.

Le lendemain matin, le père n’était plus là. Il état parti tôt pour son travail, et ne revenait que dans la soirée, souvent que la petite dormait déjà. La mère s’occupait de servir le petit-déjeuner à sa fille, en cachant sous de long pull des bleus, ou des blessures de la veille. « Pourquoi papa est-il aussi méchant avec toi ? » La mère ne voulait pas répondre, c’était trop pénible pour elle de devoir repenser à hier soir, en pensant que sa fille l’avait vu pour la première fois dans une telle situation. « Non, ce n’était rien, juste une dispute, ça arrive dans un couple. » Elle cachait des larmes derrière un grand sourire en espérant que sa fille ne soit pas trop curieuse. « Pourquoi ? » « Et bien, des fois, les grandes personnes ne sont pas d’accord entre elles, alors elles se disputent, même si cela ne sert à rien. » L’enfant ne comprenait pas, et pourtant, elle savait qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. « Mais, tu l’aimes, papa ? » Sa mère éclata en sanglots, en prenant la direction de la salle de bain, avant de s’y enfermer pendant quelques minutes. La petite fille avait essayé d’ouvrir la porte, en s’excusant à plusieurs reprises, et finalement, elle avait attendu sagement sur le canapé, que sa mère sorte. « Ma chérie, tu dois aller à l’école, tu vas être en retard. Maman, va bien, c’est juste que je suis un peu fatiguée, rien de grave, ne t’inquiète pas. » Elle l’avait embrassé en la serrant dans ses bras, avant de l’emmener à l’école. La petite fille sentait que sa mère était triste, qu’elle n’allait pas bien, et que son père était sans doute le problème. « Tabatha, tu as oublié ton goûter, je t’aime, à ce soir. »

Et ce soir-là, elle n’était pas venue la rechercher. C’était impossible qu’elle puisse l’oublier, et pourtant, personne. Finalement, la maitresse l’avait ramené à la maison en espérant y trouver quelqu’un. Elle avait sonné plusieurs fois, avant que son père ouvre finalement la porte. « Quoi encore ! »Surprise, la maitresse eut un mouvement de recul, ainsi que l’enfant. « Je me permet de vous déranger car personne ne s’est présenté pour prendre Tabatha, à la sortie des classes. Et donc, je me suis permise de l’a raccompagné, comme je connais bien votre femme, et qu’elle ne semble pas très en forme en ce moment. D’ailleurs, elle va bien ? Ce n’est pas dans ces habitudes d’oublier sa fille… » Il lui coupa la parole. « Je vous signale, que c’est aussi ma fille, et qu’elle aurait très bien pu se débrouillez toute seule, bon rentre, et dépêche toi, j’ai assez perdu de temps comme ça. » La maitresse était déstabilisée et outrée face à un tel comportement. « Elle n’a que 5 ans ! » « Et vous, je vous ai pas sonné ! » Il avait pris la petite par le bras, et avait fini par claquer la porte au nez de cette pauvre femme qui avait simplement voulu rendre service. « Elle est où, maman ? » « Oh, c’est pas le moment ! » Il l’a laissé là, devant la porte d’entrée, en retournant devant un match de football. Elle avait fouillé la maison, et sa mère semblait être absente. Ainsi, elle avait dû se débrouiller toute seule pour manger, se laver, et finalement, partir dans sa chambre en espérant entendre la voix de sa mère.

Le lendemain matin, personne. La petite fille avait école, et la maison était vide. Ce jour-là, elle n’avait pas osé se rendre en cours, et avait décidé d’attendre dans le canapé sa mère. Elle avait peur, cette solitude l’a pesé, et elle ne savait pas quoi faire. Elle avait attendu des heures en regardant l’horloge fixement, jusqu’à ce que la porte s’ouvre. « Ma chérie, tu es là ? » La petite fille avait couru dans les bras de sa mère, en pleurant, et à ce moment-là, sa mère avait eu un mouvement de recul. « Va essuyer tes larmes, vite. » L’enfant voulait seulement un câlin. « Mais, j’ai pas envie ! » « Dépêche-toi ! » Elle n’avait pas le choix, et les larmes ne faisaient que s’intensifiaient. Ce n’était qu’une enfant qui ne comprenait pas pourquoi sa mère était parfois aussi froide avec elle, alors qu’elle voulait seulement un peu d’amour.



▶ Ça fait mal de grandir, changer. Si on vous dit le contraire, c’est un mensonge.
Après des années, cette petite fille était devenue une jeune femme, qui avait malheureusement perdu sa mère à l’âge de 15 ans dans des conditions étranges, mais compris tellement de choses, en si peu de temps. A présent, elle comprenait ce qu’elle n’aurait pu comprendre lorsqu’elle était plus petite, et qu’elle assistait impuissante à la destruction du couple que formait sa mère et son père. Enfin, un couple, ce n’était pas le bon mot. D’ailleurs, il n’y avait aucun mot qui pourrait qualifier les agissements de son père. Tout n’était que mensonges, invention, et manipulation. Elle avait grandit dans un environnement avec des secrets, des lourds secrets qui avaient sans doute mené sa mère vers une mort certaine.

A 7 ans, sa mère lui avait finalement révélé sa malédiction, comme elle disait si bien. Dans un monde réel, il y avait sans doute de la magie quelque part, et sa mère représentait à ses yeux, toute la magie que le monde pouvait porter en un seul être : une sirène. Elle aurait pu avoir peur, mais non, elle ne pouvait s’empêcher de l’admirer, et au fil des années, son admiration était toujours plus grande. Elle comprenait enfin pourquoi sa mère fuyait l’eau, et ses larmes. « Un jour, je deviendrais comme toi. » « Jamais, écoute-moi bien, jamais ! Ce n’est pas un don, ce n’est pas amusant, c’est juste une malédiction qui m’empêche d’être libre. Reste comme tu es, ne deviens jamais un monstre comme moi. » Cette conversation avait pris fin très rapidement. Ce sujet était très sensible, et sa mère ne voulait pas en parler. Tabatha n’a jamais pu poursuivre cette conversation, et à 15 ans, lorsqu’elle avait dû enterrée sa mère, dans une douleur à la limite de l’insupportable, son père n’avait rien trouvé de mieux que d’arriver moitié ivre mort à la cérémonie, en finissant par s’endormir sur une chaise.

« Tabatha, va faire des course, il y a vraiment rien dans cette baraque, merde ! » Deux ans, que sa mère était morte, et qu’elle vivait un véritable enfer avec cet homme qui était certes son père, mais le pire des connards. Elle avait fini par découvrir que son père avait utilisé sa mère pendant des années, en la retenant par le chantage, car il avait finit par découvrir son secret, son point faible. Elle n’a jamais su ce qu’il gagnait à l’avoir près de lui, alors qu’il la considéré comme un monstre. C’était sans doute une façon de se faire entretenir, où juste de faire souffrir sa mère par simple plaisir. La jeune femme, qui allait bientôt avoir ses 18 ans, avait déjà tout prévu pour partir discrètement, loin de lui, de cet maison, de tout, et recommencer une nouvelle vie, très loin d’ici. Évidement, il ne l’aurait jamais laissé partir, mais malheureusement, Tabatha ne marchait pas au chantage. A présent, elle n’avait plus rien à perdre, seulement à gagner. « Je te ramène des bières, comme d’habitude. Tu manges liquide, de toute façon. » « Dégage, et dépêche-toi. » « Et l’argent ? » « Tu ne crois pas que je t’ai déjà assez donné ? » Avait-elle le choix ? Pas vraiment, elle n’avait pas beaucoup d’argent, et le peu qu’elle avait de côté pour partir, c’était pour son père. La jeune femme devait trouver une solution, et miraculeusement, elle avait finit par retrouver de la famille à sa mère, qui voulait bien l’accueillir à Cooktown, dans leur grande maison, en attendant qu’elle trouve quelque chose. Ainsi à 18 ans, elle était partie, sans même se retourner, en espérant qu’un jour, son père crève comme une merde dans son vieux fauteuil.

Une nouvelle vie allait commencer à Cooktown. La famille de sa mère l’avait bien aidé et finalement à 24 ans, elle était propriétaire d’une petite maison en bord de mer. Il faut dire qu’elle avait travaillé très dur pour parvenir à reconstruire sa vie. Tout semblait être parfait pour la jeune femme. A présent, elle avait des amis, une famille, un boulot qu’elle aimait, mais toujours pas d’hommes. « Tabatha, tu m’aides parce que je suis un peu coincé, là. » Elle avait tout lâché pour l’aider, elle aurait pu se blesser, mais qu’importe, il lui avait demandé de l’aider, et c’était sans doute le plus important. « Mais, fais attention, tu vas finir par te blesser. » Il s’était inquiété pour elle, et c’était tellement beau. Elle le regardait, l’admirait, et secrètement, se demandait si un jour, il pourrait la regarder comme elle le regarde. « Merci, en tout cas, je sais pas comment j’aurais fait sans, toi. » Il avait rit, avant de partir aussi vite, qu’il était apparu, sans même lui dire au revoir. Cet homme, c’était sans doute, l’homme de sa vie, celui qu’elle attendait depuis toujours, et pourtant, rien ne se passait comme elle le voudrait, ou comme elle aurait pu l’imaginer, en tout cas. Elle avait l’impression d’être invisible, d’être tellement laide qu’il préférait fuir le plus rapidement possible. Certes, ce n’était pas un grand extravertie, mais plutôt un jeune homme très réservé, qui se sentait seulement à l’aise en compagnie des animaux, à croire sur les humains lui faisaient peur. Elle l’aimait, alors qu’elle ne connait presque rien de lui, seulement deux, ou trois trucs bêtes comme le fait qu’il aime le café, et qu’il pourrait en boire des litres. Du coup, elle s’était mise au café, pour qu’ils puissent avoir un point commun. « Oh, Tabatha ! J’oubliais un truc. » Il était revenu ! Elle cachait sa joie derrière un grand sourire, mais son cœur allait finir par lâcher. « Demain, il y a une soirée absolument magnifique … » Elle n’en croyait pas ses yeux ! « Oui, oui, oui ! » « Attends, je n’ai même pas fini ma phrase » Il avait rit, et voilà, il se moquait d’elle. « Je voulais que tu me remplaces, c’est possible ? » « Bien sûr, avec plaisir. » « Super ! » Et il était reparti, sans même la remercier, et elle se sentait tellement bête d’avoir cru un seul instant qu’il aurait pu l’inviter.