PSEUDOS DES PARTICIPANTS : Effie-Zeppelin L. Hart et Woody Eastwood. SUJET OUVERT PAR : Woody Eastwood. DATE ET HEURE : le 16 juillet 11h30. LIEU : supermarché de cookotwn. météo : 25° il fait beau. CONTEXTE DE LA RENCONTRE : Woody est en train de faire ses courses quand il tombe nez à nez avec son amie d'enfance. DE L'EAU AUX ALENTOURS ? au rayon eau minérale.
Les rayons ordonnés du supermarché étaient animés par les conversations bruyantes des clients qui s’agitaient autour de lui. C’est dans ce brouhaha que Woody tentait de faire ses commissions sans rien omettre. Alors qu’il passait dans le rayon des produits surgelés, ses poils se hérissèrent sur ses bras. Il régnait ici un froid saisissant. Il s’empara d’une pizza et d’une boîte d’esquimaux glacés avant de s’éloigner rapidement pour échapper au froid environnant. Ce qu’il aimait ici, c’était la banalité de l’endroit. Un supermarché c’est un supermarché. A Cooktown ou à Laura, pas de différence. De plus le lieu avait été rénové pendant son absence, démontant un peu l’image qu’il s’en faisait dans son souvenir. Tant mieux. Cela rendait la corvée plus facile. Ce qu’il n’aimait pas par contre, c’était croiser tous ces curieux, ces badauds, des clients de la poissonnerie pour la plupart, des amis de sa mère pour certains, ou d’anciennes connaissances de son père décédé. Ces gens étaient d’une curiosité parfois embarrassante, l’interrogeant sur les raisons de son retour, l’absence de sa mère, que disait avoir pris des vacances mais qui en réalité était malade mais ne souhaitait pas ébruiter la nouvelle. Quand on écoutait les habitants commérer au supermarché, Woody comprenait pourquoi elle tenait tant à ce secret finalement. Parfois même, certaines personnes étaient d’une maladresse remarquable. Woody n’oublierait jamais ce vieux bonhomme qui lui avait fait remarquer qu’il ressemblait trait pour trait à ce marin pêcheur qui était décédé voilà bien 10 ans. « Comment s’appelait-il déjà ? » avait poursuivit l’ancien. Woody aurait voulu l’arrêter mais trop tard, l’homme avait enchainé : « Ha oui Mr Eastwood c’est cela. » Woody était resté sans voix devant le manque de tact évident du vieillard. Il avait finit par répondre simplement «C'était mon père». Et s'était retenu d'ajouter -sombre crétin- à la fin de la phrase.
Cela faisait plusieurs semaines à présent qu’il était de retour, il avait pris le pli des courses. Il connaissait les horaires où l’endroit était le moins fréquenté et le plus calme mais en cette saison, les touristes arrivaient en masse et il y avait très peu d’accalmie dans la fréquentation du magasin. Son panier dans la main droite, le nez penché sur sa liste, le garçon s’appliquait à relever le moins possible les yeux sur les visages des autres clients afin d’éviter toutes discussions. Il avait assez à faire avec les questions de ses clients toute la journée. Pourtant ce jour là, l’explosion d’un pot de confiture de fraise à ses pieds l’obligea à relever les yeux. Ses chaussures et le bas de son pantalon se retrouvèrent couverts de gelée rouge. La responsable se tenait devant lui, les joues rosies et se confondant en excuses.
Le regard de Woody croisa celui de la coupable, une jeune femme d’une vingtaine d’année aux longs cheveux roux. Il plissa légèrement les yeux en la détaillant de haut en bas : Ses yeux pétillants, les traits fins de son visage, l’intonation de sa voix et puis cette chevelure fauve hors du commun, tout cela n’était pas sans rappeler à Woody la petite Effie-Zeppelin Hart avec qui il avait sympathisé étant enfant. Dix ans était passés depuis. Se pouvait-il que ce soit elle ? Où était-ce simplement son imagination qui lui jouait des tours ? Lorsque la maladroite lui adressa un sourire d’excuse, il n’y eut pu de place pour le doute. Ce sourire : il le reconnaitrait entre milles, pas moyen de l’oublier. C’était bien celui de la petite Effie, enfin de la grande à présent, puisqu’elle était devenue une belle jeune femme. Il s’exclama alors : « Ca alors Fifi c’est toi ? » Le surnom lui avait échappé. Enfant, Woody aimait la surnommer Fifi, en référence bien sur à l’héroïne de romans pour enfant aux nattes rousses et à la bouille malicieuse.
Sujet: Re: Dix ans après... (pv Effie) Mer 18 Juil - 20:56
Une liste à la main, j’entrai dans le supermarché. J’étais seule, puisque ma mère était partie au magasin de bureautique. Elle avait besoin de papier et de crayons pour elle et mon père. Elle m’avait donc confié la tache de nous ramener de la nourriture à la maison. Bien évidemment, je me demandais pourquoi elle me l’avait confié à moi qui était si maladroite, mais ces temps-ci, ma mère était très distraite. Allez savoir pourquoi? J’entrai donc dans cette épicerie si banale de Cooktown avec dans l’esprit de faire le moins de gaffe possible. J’espérais tenir ma promesse, bien que j’en doutais fortement. Pas que je n’avais pas confiance en mes capacités, loin de là, c’était juste que j’attirais les ennuis. Je ne pouvais pas m’en sauver.
Je réprimai un frisson alors que je parcourais les allées. Bien qu’il fasse assez chaud dehors, l’air de l’épicerie était assez frais. Ma camisole et mon short ne m’offraient pas tellement de protection. Seuls mes cheveux lâches aidaient ma cause.
Mais alors que je regardais des étiquettes de produits, un jeune homme attira mon attention. Lui aussi se promenait panier en main regardant sans relâche sa liste d’épicerie. Il semblait éviter de croiser le regard des gens, comme s’il essayait de fuir quelque chose. Je fus tout de suite intriguée, puisque son physique me disait quelque chose. Il me faisait penser à un de mes amis d’enfance qui avait disparu il y avait de cela une dizaine d’années. Ce pourrait-il que ce soit lui?
Je m’approchai donc curieuse. Plus je le voyais de près, plus que je devinais de qui il s’agissait. Mais arrivé à sa hauteur, ce qui devait arriver arriva. Je fis tomber sur le jeune homme un pot de confiture de fraise. Cela éclaboussa tout ce qu’il y avait autour et plus particulièrement les chaussures et le bas du pantalon du jeune homme. Une expression de confusion illumina mon visage tandis que je me confondais en excuse. « Je suis vraiment désolée…. Sincèrement… que je suis maladroite!!! » m’exclâmais-je immédiatement.
Le jeune homme finit par croiser mon regard et là, je sus exactement qui il était. Devant moi se tenait Woody Eastwood, mon ami d’enfance. Lui aussi sembla me reconnaitre. « Ça alors Fifi c’est toi ? » dit-il. Sans aucun doute, c’était lui. Ce surnom, je ne l’avais pas entendu depuis des années. Il n’y avait que lui qui l’utilisait. « La seule et unique » dis-je en faisant la révérence avec un petit sourire en coin. « Et sans changement à part de cela. Je suis toujours aussi gaffeuse. Je m’excuse sincèrement pour ton pantalon et tes chaussures. Elles ne méritaient pas ce triste sort. » dis-je, avec un sourire penaud.
Mais aussitôt les questions vinrent à mon esprit. Que faisait-il ici? Où était-il parti tout ce temps? Mais bien sur, je les gardai pour moi, pour le moment. « Mais je suis certaine que ça va pouvoir s’arranger… » dis-je.
Woody A. Eastwood
CRÉDIT : mocking jay. bazar
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ARRIVÉE : 01/07/2012
ÂGE : 22 ans
SITUATION : célib
EMPLOI : poissonnier
Sujet: Re: Dix ans après... (pv Effie) Jeu 19 Juil - 21:08
Effie & Woody
C’était elle. C’était bien elle. Effie-Zeppelin Hart. Elle s’excusa une nouvelle fois. Il sourit, amusé par sa remarque. Et oui, son ancienne amie n’avait rien perdu de sa maladresse. Ses chaussures et le bas de son pantalon étaient là pour en témoigner. Il l’observa, quelque peu surpris. Il ne s’attendait vraiment pas à la retrouver. Dans ses souvenirs, Effie était une fille intelligente, brillante même, curieuse de tout… Il avait imaginé que probablement elle avait quitté la ville, qu’elle faisait des études savantes dans une université réputée, ou bien qu’elle occupait un poste important à la tête d’une grande société. Mais elle était bien là, dans ce supermarché, devant lui, en chair et en os. Dix ans s’étaient écoulés. Dix années où Woody avait vaqué à ses occupations, terminé sa scolarité dans un nouveau lycée, tissé de nouveaux liens avec de nouveaux camarades. Puis il était entré dans le monde du travail en acceptant de travailler à la ferme au côté de son oncle. Et enfin, il était revenu ici. Pourtant, malgré tout ce temps, malgré tous ses évènements, malgré les changements qui s’étaient opérés dans sa vie, il l’avait reconnue. Effie était une fillette souriante, c’est d’ailleurs ce sourire, qui n’avait pas changé, que Woody avait reconnu sur le champ. Ils étaient devenus amis alors qu’ils étaient enfants. A l’époque, ils avaient beaucoup de points communs : ils aimaient rire et s’amuser ensemble. Fifi était devenu l’une de ses meilleures amies, celle avec qui il aimait trainer des heures durant sur la plage ou les quais, guetter les chalutiers qui rentraient au port, celle a qui il racontait combien il serait un grand marin pêcheur plus tard, lui promettant qu’il l’emmènerait sur son bateau pour des virées mémorables en mer…
Et puis le drame était arrivé. Cette journée tragique où les vagues d’une tempête imprévue avait fait chavirer le navire de pêche de son père. Souvenir affreux, gravé à jamais dans sa mémoire. Les recherches en mer qui avaient suivi, l’annonce de l’horrible nouvelle quand enfin les secours avaient retrouvé l’épave du bateau et le corps sans vie de son père, les sanglots de sa mère, l’inondation de ses joues par les larmes salées qui s’écoulaient de ses yeux sans qu’il ne s’en rende vraiment compte… Tout avait été chamboulé alors. Sa vie avait brusquement pris un virage très serré, empruntant un chemin tout à fait différent de celui sur lequel il avançait jusque là. Pas le temps de prévenir ses amis, la dépression de sa mère avait poussé la famille à agir rapidement. Tous étaient tombés d’accord sur le fait qu’elle n’était plus capable de s’occuper correctement de Woody et que l’enfant serait mieux chez son oncle. Il avait donc déménagé, sans même un au revoir pour la petite rousse avec qui il était pourtant si complice… « Mais je suis certaine que ça va pouvoir s’arranger… » Fit-elle en le tirant de ses pensées. Ses yeux se baissèrent sur la gelée rouge qui tartinait le bas de son corps, il rigola avant de la rassurer : « Oh ne t’en fais pas pour ça. Ca n’a pas d’importance. » Il était tellement ravi de revoir un visage familier et apprécié que l’incident était déjà oublié. « Ca me fait vraiment plaisir de te revoir, même si j’aurais préféré que tu ne joues pas au chamboule-tout avec des pots de confiture. » C’était étrange de se retrouver après tout ce temps. Ils avaient tous les deux changés. « Tu habites toujours à Cooktown alors ? Qu’est-ce que tu fais ici ? » commença-t-il par lui demander.
J’aurais très bien pu en vouloir à Woody d’être parti sans rien me dire. Qui sait ce qu’un enfant aurait pu penser à cette époque? J’aurais pu être égoïste et ne penser qu’à mon amitié perdu, au fait que je ne pourrais jamais plus jouer avec mon meilleur ami, que toutes les promesses qu’il m’avait faites étaient des mensonges. J’aurais pu le bouder pendant des jours, des mois, des années, mais ça n’aurait rien changé. Il serait tout de même parti. Mais non, ça avait été tout le contraire. J’étais déjà très mature à cette époque pour une jeune fille de mon âge. Mes parents n’en étaient pas revenu que du jour au lendemain mon comportement n’avait pas changé. Je n’avais pas fait de crise. J’avais simplement espéré son retour. J’y avais pensé de nombreuses fois au courant de mon adolescence. Je n’avais jamais pu oublier Woody, son sourire enfantin et notre amitié. Au fil des années, j’avais compris de plus en plus la raison de son départ. Les rumeurs entendues étant enfants étaient devenu des faits au final. J’avais appris que son père s’était noyé, qu’il n’était plus le même, qu’il avait besoin de changer d’air. C’était sa mère qui l’avait envoyé ailleurs pour le préserver sûrement. À cette époque, nous n’avions pas pu échanger numéro de téléphone ou adresse quelle qu’elle soit. De toute façon, je ne pensais pas qu’il aurait répondu. Il avait sûrement voulu par tous les moyens oublier Cooktown et ses habitants. Il avait sûrement voulu se mettre la tête dans le sable. Quand on perd un être cher, j’imagine que c’est cela qui arrive. J’avais failli vivre la même chose à cause de mon frère. Heureusement, ça n’avait pas été jusque là.
« Oh ne t’en fais pas pour ça. Ca n’a pas d’importance. » dit-il en pensant que je parlais de la gelée rouge, mais il était loin du compte. Je parlais de son père, du regard des habitants qui n’avaient pas oublié toute cette histoire. Heureusement qu’il avait vieilli, il n’était pas tellement reconnaissable, même si j’avais tout de suite deviné qui il était. C’est que je ne pourrais jamais oublier ses traits et qu’il avait été mon complice pendant tellement d’années… « Ca me fait vraiment plaisir de te revoir, même si j’aurais préféré que tu ne joues pas au chamboule-tout avec des pots de confiture. » dit-il en essayant de blaguer sûrement. « Désolée. Je ne fais pas d’entrée silencieuse et fade. Il n’y a que les entrées fracassantes qui m’intéressent. » dis-je sur le ton de la plaisanterie. « Tu habites toujours à Cooktown alors ? Qu’est-ce que tu fais ici ? » commença-t-il par lui demander. Je lui fis un sourire timide. « Oui, j’habite toujours ici, fidèle au poste! Et puis, je ne pouvais pas manquer ton retour! Quelle sorte d’amie serais-je sinon? » commençais-je par dire. « Ce que je fais ici? Je suis encore aux études, en littérature. Et non, je ne suis pas partie de la ville faire de grandes études. Je suis restée ici à cause de mon frère, de tout ce qui s’est passé par la suite, etc. Tu te souviens d’Eden, n’est-ce-pas? Il a été gravement malade, mais là, ça va mieux. » lui racontais-je.
« En passant, bon retour en ville! Tu es venu faire quoi ici? Même si je suis réellement contente de te voir, je pensais que tu ne remettrais jamais les pieds ici. » dis-je, franchement. J’espérais qu’il n’ait pas oublier mon honnêteté fracassante.
« Désolée. Je ne fais pas d’entrée silencieuse et fade. Il n’y a que les entrées fracassantes qui m’intéressent. » Woody sourit. Effie avait toujours été une jeune femme haute en couleurs. Elle se tenait là, face à lui, fidèle à l'image qu'il avait gardée d'elle. Déjà petite c’était une vraie boule d’énergie. Elle avait toujours su le faire sourire, l’amuser et le distraire. Il l’inonda de questions, impatient de connaître ce que la petite rousse qu’il avait connue était devenue… «Oui, j’habite toujours ici, fidèle au poste! Et puis, je ne pouvais pas manquer ton retour! Quelle sorte d’amie serais-je sinon? » Woody était plus que ravi d’être tombé sur elle. Beaucoup n’auraient pas compris, lui en aurait voulu. La jeune femme au contraire cherchait à le mettre à l’aise et se qualifiait elle même d’amie preuve que leur lien était récupérable et que malgré les années passées sans se voir ou se parler elle considérait toujours que le garçon était son ami. Il regretta un peu de ne pas avoir cherché à la retrouver dès son retour à Cooktown. Si il avait su qu’elle était toujours en ville, il l’aurait contactée plus tôt. Mais à vrai dire, il était vraiment surpris de la rencontrer ici. «Ce que je fais ici? Je suis encore aux études, en littérature. Et non, je ne suis pas partie de la ville faire de grandes études. Je suis restée ici à cause de mon frère, de tout ce qui s’est passé par la suite, etc. Tu te souviens d’Eden, n’est-ce-pas? Il a été gravement malade, mais là, ça va mieux. » Effie lui expliqua la raison de son choix : elle était restée ici, dans cette petite ville côtière. Elle n’avait pas intégré une grande faculté préférant rester au côté d’Eden. Woody sentit une vague de tristesse l’envahir quand son amie lui raconta comment son frère avait été gravement malade. Il se rappelait bien d’Eden, l’aîné d’Effie avec qui il avait l’habitude de bien s’entendre. Heureusement, son interlocutrice précisa rapidement que tout allait mieux pour son frère à présent, ce qui rassura Woody, soulagé. « Je suis content que ça aille mieux. Il est resté en ville aussi du coup ? Je passerai surement le saluer… » Puis ce fut au tour d’Effie de le questionner sur les raisons de ta présence « En passant, bon retour en ville! Tu es venu faire quoi ici? Même si je suis réellement contente de te voir, je pensais que tu ne remettrais jamais les pieds ici. » « En fait, je suis venu faire mes courses… » répondit-il en plaisantant. Bien sûr, il avait saisi que la question d’Effie ne portait pas uniquement sur sa présence au supermarché mais plus largement sur son retour à Cooktown. Il était parti comme un voleur, sans rien dire, sans lui expliquer quoi que ce soir. Mais bien sur, elle avait du apprendre par la suite l’horrible naufrage qui avait entrainé le décès de son père. Il ajouta donc avec franchise et plus de sérieux : «A vrai dire moi non plus je ne pensais jamais revenir… Parfois la vie en décide autrement… » Il resta évasif. Bien sûr, si ils ne s’étaient pas trouvés dans un supermarché entourés de clients curieux, Woody lui aurait probablement confié qu’on venait de diagnostiquer un cancer à sa mère. Effie est son amie, il lui faisait confiance pour ne pas divulguer l’information. Et puis si le frère de la jeune femme avait été malade, elle devait être bien placée pour comprendre ce qu’il endurait. Seulement le lieu ne se prêtait pas aux confidences. «En tout cas, il y a des bons côtés à mon retour, comme te retrouver. Il faut qu’on aille se boire un verre un de ces jours… Que tu me racontes tout ce que j’ai manqué. » Ils avaient dix ans à rattraper après tout.