• Avez-vous des rêves ou des espoirs pour le futur ? J'ai un rêve bien précis, je souhaite devenir une grande archéologue. Je veux pouvoir percer les mystères du temps, comprendre les croyances anciennes et les esprit tourmentés de l'époque. Ce serait pour moi extraordinaire. Éplucher des millions et des millions de livres, papyrus, journaux...déchiffrer les secrets des pyramides d’Égypte, découvrir les cultes des Aztèques et des Incas, apprendre la culture des Vikings, se nourrir de la sagesse des grands druides celtes...Tout ceci est pour moi quelque chose d'incroyable. Je sais que j'ai les moyens pour réussir et je n'abandonnerai jamais mon projet.
• Dans la vie, on a des hauts et des bas. Si vous deviez nous racontez le souvenir le plus heureux de votre vie, lequel serait-il ? C'était un jour d'été. Le soleil à son zénith tapait très fort, le sable sous mes pieds me brulait quelque peu la peau et la mer...la mer elle était parfaite...parfaite pour ma première fois en tant que Surfeuse. Les vagues étaient gigantesques, elles pouvaient m'engloutir du haut de mes dix ans à peine mais je n'avais pas peur. Je savais que maman me protègerai. Ma planche à mon bras, je me lançais sans plus attendre dans ce grand étendu bleu. Je plongeais, l'eau s'écoulant sur mon visage, mordant mes cicatrices afin de les guérir, caressant mon corps entier. Je me sentais bien, puis je dû remonter à la surface, c'est ce que je fis. L'astre dorée m’éblouit durant une seconde ou deux puis je m'y étais habituée. A plat ventre sur ma planche, je nageais en direction d'une vague que j'avais repérée, mon père m'aurait dit de ne pas prendre celle-ci mais je n'en avais rien à faire, l'adrénaline pouvait me pousser à faire des choses folles ! Une fois que je me sentais prête, une fois que je savais que j'allais la dompter, je me mis debout sur ma planche et me laissa pousser par la vague gigantesque avant qu'elle ne m'avale. Ce fut le plus beau jour de ma vie, j'avais réussis à maitriser la mer. Jamais je n'avais ressentis un aussi grand plaisir. Jamais. J'avais l'impression de n'avoir fais plus qu'une avec l'eau. Ce jour est gravé pour toujours dans ma tête, ça me montre que je peux repousser mes limites et atteindre l'étoile que je convoitise.
• Si vous aviez l'opportunité de remonter le temps, quel événement de votre vie changeriez vous ? Je n'aime pas trop en parler...mais si je pouvais changer le passé, si j'avais le pouvoir sur le Destin, si je savais contrôler le temps, je suis sûre et certaine que j'empêcherai ma mère d'aller sur ce bateau qui coula sous l'emprise de la mer déchainée. C'est le seul moment de ma vie qui serait changé...je n'ai pas envie d'en modifier d'autres sinon je ne serais pas ce que je suis devenue aujourd'hui.

• Vivant dans un petite ville côtière, aimez-vous vous allez nager ou profiter des plages de Cooktown ? Je me recueille souvent à la plage pour marcher un peu et me changer les idées. Sinon je surf beaucoup, c'est 89 % de mon temps libre, ou alors je fais de la voile. J'ai un peu peur de la plongée sous-marine alors je préfère nager sur la surface de l'eau ou alors plonger mais pas trop profondément.
• Avez-vous déjà assisté à un phénomène étrange ou surnaturel ? J'ai, en effet, assisté à quelque chose d'étrange mais de là à dire que c'est un phénomène surnaturel, je ne pense pas, ce serait stupide de ma part. En fait, je faisais du surf ce jour-là et alors que je passais dans le tunnel qu'avait formé la vague, j'aperçus une bête bouger très rapidement, d'abord croyant avoir vu un requin, je sortis de l'eau en vitesse mais après en avoir parlé avec mon père qui m'assurait que même s'il y en avait, ils ne s'aventuraient pas près des côtes, je me suis posée quelques questions. Peut-être est-ce une bête et que mon imagination me joue des tours mais j'ai crus voir que la silhouette brillait...Ce devait être le soleil qui m'a tapé sur la tête. Rien de bien grave en gros juste le fruit de ma grande créativité.

« La mort n'est qu'un passage avant l'infini. Chaque humain a peur de mourir, de ne plus vivre, de ne plus gouter au bain de Soleil, de ne plus sentir cet air frais caressant ses cheveux, de ne plus respirer la joie et à, au contraire, aspirer à la monotonie de l'hiver éternel. Pourtant, cet être mortel ne craint pas la mort en elle-même, il tremble devant le Néant et s'incline en sanglots devant le pessimisme commun. L'Homme est nait dans la poussière et il retournera en poussière. Cette personne avait raison mais il y avait une chose qu'elle n'avait pas osé préciser, ce fut que les rêveurs, eux, retourneront en poussière d'étoile. They gonna live Forever...so don't be scared about the silence, the symphonie of your heart will take you away from death. »

On m'a toujours dit que même si les êtres qui nous sont chers partaient, ils s'accrochaient à nous et nous suivaient à chacun de nos pas. On m'a dit qu'ils veillaient sur nous, nous encourageaient, nous supportaient, nous relevaient si nous tombions, nous aimaient même avec leur cœur éteint et nous tenaient la main afin de nous emmener vers ce qu'ils pensent être bon pour nous. Malgré le fait qu'on ne les voit pas, on peut sentir leur présence près de nous, nous porter au creux de leurs bras chaleureux. On peut les entendre aussi, il suffit de tendre l'oreille et de laisser la nature nous arracher à la réalité, il suffit de les laisser nous chuchoter leurs paroles qu'on chérissait tant. Dans le malicieux bruissement des feuilles lors de l'automne, dans le sifflement douloureux du vent d'hiver, dans le chant heureux d'une hirondelle volant dans un ciel printanier, dans la symphonie libertine de l'eau nous enveloppant en été, ils sont là tentant de nous faire transmettre des messages destinés à nous pousser plus loin. Nous ne devrions pas avoir peur de les perdre...Il est surement mieux ainsi. Ils sont libres. Ils voient ce que nous nous n'osons pas regarder...Ils chantent des mélodies qu'on n'a jamais entendu...Ils protègent les siens comme jamais auparavant, ils les soutiennent sachant qu'ils sont fragiles, ils dévoilent leurs yeux et ouvrent des portes qu'on croyait fermées à jamais...Merci...

Ses longs cheveux blonds valsaient avec le vent, l'élément en parfaite harmonie avec les fils d'ors de la jeune fille. Sa bouche rosée entrouverte, embrassait l'air pure l'entourant. Ses yeux cristallins fixant l'horizon, ils reflétaient la beauté du lieu précieux. Les mains enjôleuses de la nature semblaient l'avoir modelée tellement que même dans son silence complet et dans sa stature figeait, elle était belle. Belle, était le mot. Ce n'était pas pour ses yeux étoilés, sa bouche aux pétales de roses ou ses traits destinés à une poupée en porcelaine...non, c'était pour son naturel, pour son cœur rythmant la symphonie de la mer, pour ses larmes, ces perles, fissurant le calme de son visage.

Bonjour journal, c'est bien la première fois que je te parle. Pourquoi un soudain intérêt pour toi ? Je ne sais pas. Papa dit qu'il serait bien que je me mette à exprimer ce que je ressens car d'après lui je suis très renfermée sur moi-même. Peut-être est-ce parce-que je n'ai pas vraiment d'amis...en vérité j'en ai pas du tout. Ils me trouvent tous étranges à l'école. Ils me voient comme un monstre. Juste parce-que je crois aux légendes que grand-mère me raconte. Je ne sais pas comment je dois vraiment le prendre...Me dire que je ne suis pas normale aussi ou oublier et faire comme si de rien était ? Maman dit qu'il est important pour moi de croire en ce que je veux, elle dit que c'est essentiel...Elle me dit qu'il faut que je m'accroche à quelque chose et que si ça, ça peut m'aider, alors elle me laisse avec mes recherches et mes bouquins. J'ai l'impression d'être le vilain petit canard de la famille. Ils sont tous tellement sérieux ! Ils ne savent pas ce qu'est la vérité ! La vérité est qu'un cœur pur peut voir ce qu'ils refusent d'affronter. Moi je vois les nymphes, je vois les sirènes, je vois les fées, je vois tout ce à quoi ils résistent. Du haut de mes 7 ans, je sais plus de choses qu'eux.
Je me nomme Gracelyn Eärwenn Heavenwood. Gracelyn comme mon arrière grand-mère et Heavenwood comme le nom de mon Papa et de ma Maman. Eärwenn est un prénom assez étrange. Moi je ne l'aime pas mais c'est ma mère qui l'a choisit, elle dit qu'il signifie "jeune fille de la mer" en langage elfique et qu'elle a toujours rêvé de porter ce prénom. Elle, elle s'appelle Ysé "belle à voir". Ma maman adore la mer, en effet, elle a un lien particulier avec, elle est née dans un bateau. C'est étrange mais ma grand-mère n'avait pas eut le temps d'en descendre du coup les urgences se sont déplacées pour elle. C'est pour ceci que ma mère aime naviguer, elle sort tous les week-end exprès. Mon papa la surnomme Capitaine Ysé. Moi je dis qu'elle ferait une magnifique pirate mine de rien ! Ce serait une dangereuse criminelle pour les méchants, elle volerait leurs trésors et les distribuerait aux pauvres, comme "Robin des bois" sauf que là ça serait "Ysé des mers". Je trouve que c'est très jolie...Maman a un nouveau surnom ! En plus on a de la chance, on habite sur une genre d'ile du coup ça pourrait être son reperd avec tous les autres pirates ! Ouais ma maman c'est la plus forte. Mon père, lui, préfère l'escalade. Il s'appelle Batiste. Il peut monter très très haut, tellement haut qu'il pourrait même escalader l'Olympe et rencontrer les Dieux. Il serait alors un héro ! La Pirate et le Héro...Mes parents c'est les plus géniaux de la planète toute entière et personne en peut le nier !

Son T-shirt un peu trop large pour sa taille, ondulait voulant sans doute s'échapper, s'arracher et s'envoler afin de voir le monde d'un autre point de vue. La jeune fille le souhaitait aussi. Être un oiseau. Avoir des ailes, juste pour s'enfuir, juste pour gouter à la liberté, juste pour la frôler de ses longs doigts. Il lui était interdit de rêver. Elle était née dans un monde, où par une simple inattention, elle pouvait tout perdre.
Ses yeux rieurs avaient perdus de leur intensité alors qu'elle marcha en direction de sa Mère. Ses pieds s'enfonçant dans le sable, elle laissa ses empreintes...sa trace sur cette Terre qui l'oublie un peu trop souvent. Elle continuait de fixer ce qui était sa protectrice...celle qui l'avait mise au monde.

Le murmure de l'eau la berçait tendrement alors qu'elle s'enfonçait dans les profondeurs de la mer doucement. La froideur du fond lui mordant le dos, elle tendit ses mains vers le Soleil qui traversait la surface. Les rayons sous l'eau semblaient être des étoiles dans ce miroir du ciel. Elle n'avait rien vu d'aussi beau. Ses forces la quittaient petit à petit. Elle se laissait prendre, son esprit s'étant détaché de la réalité. La berceuse était continuelle, comme des petites clochettes qu'on agiterait, elle recouvrait le bruit sourd et terrifiant du vent transperçant cet étendu. C'était tout bleu. Bleu comme le siège de Dieu, qu'elle avait quitté. Seul le peu de lumière qui réussissait à éclairer l'espace, se différenciait du reste. Le Halo la pointant étant l'astre doré et ses rayons les étoiles. C'était le jour et la nuit sur un même ciel. Les bulles, qu'elle formait, étaient les bulles qu'elle avait soufflé plus tôt dans la journée. Sa tête devint de plus en plus lourde et ses poumons donnaient l'impression de se resserrer à l'intérieur de son corps frêle. Elle partait tenant la main au vide...Son âme se levait laissant son enveloppe charnelle disparaitre dans l'obscurité de l'océan. Elle avait encore conscience mais elle sentait qu'elle ne résisterait plus longtemps au charme destructeur de l'eau. Elle aurait put pleurer...se lamenter mais elle n'en fit rien...Rien...elle profitait calmement et douloureusement des derniers moments de sa vie. Son existence fut courte mais heureuse. Elle avait des parents qui l'aimaient, une famille qui la guidait, une maison chaleureuse et une ile, une archipel, qu'elle adorait. Ses yeux s'étaient remplis de sourire, ses oreilles s'étaient régalés au son des rires. Elle avait bien vécut. Elle laisserait peut-être aucune trace sur cette Terre, mais elle laissait son amour pour tous ceux qui lui avait étaient chers. Une image, une simple image qui resterait sa dernière. Son regard venait à peine de s'éclairer sur la beauté du monde alors qu'elle le quittait par mégarde. Elle ferma les yeux, s'endormant sans doute à jamais...
Une main...une main douce et protectrice qu'elle connaissait tant bien remplit le vide et l'attrapa soulevant le rythme de son cœur qui retrouvait enfin l'espoir de pouvoir chanter encore et encore. Merci maman...

Son pied plongea dans l'eau dans un petit clapotis alors que les vagues s'agitèrent. Un sourire sur ses lèvres, la jeune fille avança encore s'enfonçant jusqu'à la taille. Sa mère la serrait à présent contre elle. Elle savourait ce contact qu'elle avait pourtant l'habitude d'avoir...mais celui-ci était différent. L'eau étant assez froide, un frisson parcourut l'échine de la belle. Pourtant, elle resta fixe et ne bougea pas se laissant bercer par la mer l'entourant.

Bonjour journal...Il fait assez sombre dehors. C'est très nuageux, je sens qu'il y aura de l'orage et de la pluie. J'ai un peu peur, j'entends déjà le tonnerre au loin. Maman veut aller faire du bateau. Papa lui n'est pas d'accord, il trouve la mer très agité. Il a sans doute raison. Je crois qu'il y aura une tempête sur notre belle archipel. J'ai peur, maman lui tient tête elle veut tout de même y aller. Elle est très têtue. Je ne pense pas que ce soit une bonne idée. Il y a des éclairs qui viennent briser le ciel aujourd'hui. Zeus est donc très en colère contre les mortels ? J'ai peur je ne veux pas qu'elle y aille mais je ne lui dis rien, de toute manière elle ne m'écoutera pas. Je la connais trop bien, dès qu'elle a une idée dans la tête, il faut qu'elle l'exécute sur le champs. Je viens d'entendre la porte claquer. Elle doit être folle de rage à cause de mon père. Elle vient de quitter la maison j'ai entendu sa voiture démarrer. J'espère qu'elle ne fera pas de bêtise et qu'elle est juste aller rendre visite à grand-mère...Sinon à part ma crainte, rien ne bouge ici. J'ai grandi mais c'est tout...rien de nouveau...Journal, je te laisse...Athéna notre chienne est en train d'aboyer et de hurler, je vais aller la voir.

La belle prit une grande bouffée d'air avant de fermer les yeux, de tendre les bras des deux côtés de son corps et de tomber en arrière faisant durer l'étreinte éprit de douceur et d'amour maternel. Elle se crucifiait elle-même, l'eau étant son bourreau. Le son de la mer lui étant si familier, elle ouvrit les yeux et retrouva l'image de ses souvenirs enfouis et enfermés à clef. Elle avait décidé de les laisser s'échapper...Dors ma douce...laisses le vide te porter avec tendresse...

Il ouvrit l'urne. Un geste presque impossible à regarder pour la belle enfant qui laissa échapper un sanglot. Pourquoi ? Où était passé les Dieux, le Dieux ? Où ? Avaient-ils décidé de la laisser tomber ? Elle n'avait commis aucune faute ! Aucune ! Les larmes roulèrent sur ses joues rouges par le poids de ses petites mains à chaque fois qu'elle essuyait ses perles. Elle souffrait pourtant en silence comme tous ceux qui étaient présents aujourd'hui. Elle les avait tous quittés. Tous. Et le monde se souviendra de la femme mais surtout de la mère qu'elle était. Car on lui avait arraché une mère ! Une tendre et rassurante présence aujourd'hui disparue. Il était facile de penser qu'elle était en sécurité à présent, qu'elle vivait là-haut au Paradis. Mais il était dur pour l'enfant d'en être certaine. Si ce paradis existait pourquoi Ces Dieux n'existaient-ils pas ? Car en effet, pour elle ils avaient disparus. Ils l'avaient laissé tomber. Ils auraient dû être là ! Ils auraient dû la protéger !
Elle était fatiguée...fatiguée d'accuser des forces qui n'existaient plus pour elle, alors que la seule fautive dans l'histoire c'était elle. Elle aurait dû lui dire ce qu'elle pensait ce jour-là. Elle aurait dû l'empêcher de partir. Pourquoi ? Sa mère était pourtant une grande personne elle savait ce qui était bon ou non, elle avait sut protéger sa fille durant toutes ces années mais elle n'avait pas su se préserver ? La jeune fille aurait put être en colère contre sa mère...Elle aurait put la dénoncer au monde entier et dire qu'elle les avait laissé seuls, son père et elle. Mais non...elle n'en fit rien...Sa rage contre tout ce qui l'entourait n'arrangerait rien, ne ferait pas revenir son corps, son âme, sa présence, sa mère. Elle était partie...Peut-être devait-elle arrêtait de s'accrocher à ses bras...Peut-être devait-elle la laisser s'envoler, loin, loin de tout ce qui la blesse. Mais c'était dur, dur...La petite voulait, encore, que ses baisers chassent toute ses peurs d'enfant...Elle ne voulait pas affronter le monde toute seule. Elle ne voulait plus se battre...Elle rendait les armes. Sa mère était partit...A quoi bon lutter ? Sa voix la hanterait et ne la laisserait jamais tranquille. Elle pouvait crucifier ses peines, ses doutes et ses regrets, la douleur allait prendre possession de son corps et n'allait jamais la quitter. Cette putain de sensation avait trouvé domicile dans sa tête. Elle allait souffrir. Elle le savait...Gracelyn ? Viens ma chérie...viens dire adieu à maman. La voix de son père était faible. Elle ne l'avait jamais vu aussi dévasté. Les regards la poussant à avancer, elle se posta auprès de son paternel alors qu'il versa les cendres par dessus le bateau.
Ces dernières, s'envolèrent...Elles dansèrent gracieusement avec le vent, caressant, frôlant l'eau sans jamais y tomber. Elles étaient légères...légères...et libres...Maman était libre...Elle partait enfin...Plus rien ne pouvait l'atteindre...Plus rien...Elle retourna en ce qu'elle avait toujours était, un ange...Elle n'avait plus les chaines de cette vie cruelle et dévastatrice. Elle s'était échappée. Elle volait...Les rayons du beau Soleil, seule source de chaleur à ce moment-là, vint illuminer les cendres qui ressemblaient à une trainée d'étoiles...Son ange était retourné en poussière d'étoile. Les yeux de la petite fille suivirent les courbes enchantées. Tendant sa main, elle fit un signe de la main. Pas un adieu, un "au revoir".

La jeune fille lâcha Le journal qu'elle tenait dans sa main. Elle le laissa couler. Elle laissa l'encre couler, ses pensées et son histoire disparaitre. Elle ne serait plus rattachée à son passé, plus jamais elle ne souffrirait d'une quelconque dégradation personnelle. Détruites les cicatrices qu'elle s'était causée, vaincues ses démons enfantins, perdus ses larmes cristallines, brisées ses chaines qu'elle trainait. Elle pouvait vivre à présent...vivre et ne plus se soucier de ses cauchemars. Elle lâcha le journal et avec...la main de sa mère qui à présent, pouvait reposer en paix.

Mon nom est Gracelyn Eärwenn Heavenwood. A présent, on me prénomme Eärwenn qui signifie "jeune fille de la mer". J'ai déménagé de mon archipel natal pour oublier mes soucis, je vis à présent à Cooktown une ville offrant des plages gigantesques à ses habitants. Je fais souvent du surf ou de la voile. Je suis lycéenne mais je travaille comme fleuriste pour subvenir aux besoins de mon père et de moi-même étant donné qu'il est au chômage. Ne me regardez pas ainsi, je ne suis pas brisée...Je suis heureuse.