• Avez-vous des rêves ou des espoirs pour le futur ? Mon plus grand rêve est de déceler tous les secrets que nous cache l'océan. J'y étais toujours fasciné d'une manière par l'eau contrairement à mes parents qui ont toujours pris le risque à s'approcher des volcans pour observer leur activité. Bien que nous connaissons beaucoup de choses de nos eaux maritimes, l'océan reste vaste et il y a encore plein de choses à découvrir, je le sens !
• Dans la vie, on a des hauts et des bas. Si vous deviez nous racontez le souvenir le plus heureux de votre vie, lequel serait-il ? Sûrement la naissance de Connie ! Je me souviens que maman, suite à un accident de route, m'avais annoncée qu'il y avait peu de chances qu'elle ait un autre enfant à mettre au monde. Même si j'étais petite, je me souvenais que j'étais tellement triste de l'apprendre que je m'étais mise à prier très fort pour que Maman ait la chance d'avoir un autre enfant. Quelque jours plus tard, on apprit que Maman était enceinte ! Et quand Connie fut née, je fus submergée par une grande joie. Parce que j'étais premièrement contente que j'aie une petite sœur mais parce que mon vœu s'était réalisé et que je considérai Connie comme un cadeau du ciel qu'il faillait chérir le plus. Même si j'avoue que je suis une grande sœur parfois étouffante, j'aimais profondément Connie ; elle était la chose la plus important à mes yeux.
• Si vous aviez l'opportunité de remonter le temps, quel événement de votre vie changeriez vous ? Probablement ma dispute avec mes parents. Étant volcanologues, ils passèrent beaucoup de temps à étudier les activités du volcan sur l'île Augustine en Alaska. Ils y passaient bien plus de temps qu'avec leurs propres filles, c'est-à-dire moi et Connie. Un jour, je leur ai exprimé ma colère. Je les insultais en disant qu'ils étaient les pires parents ua monde. Quand ils partirent, ils donnaient l'impression qu'ils s'en fichaient mais Connie m'a confiée juste après l'enterrement qu'elle avait vue Maman pleurer en montant dans la voiture. Quand on apprit que nos parents ont eu un accident et sont tombés dans la lave du volcan, je me suis remémorée de notre dispute ; la culpabilité et le remords se sont emparés de moi avec une telle violence que je m'en suis voulue depuis des années avant de venir à Cooktown. Quand on m'a proposée cette ville pour mon premier boulot, j'y a vu une occasion de rédemption. Mais aussi une renaissance, un renouveau pour Connie et moi. J'y ai emmené avec moi Connie, maintenant que je suis devenue officiellement sa tutrice légale.

• Vivant dans un petite ville côtière, aimez-vous vous allez nager ou profiter des plages de Cooktown ? Ni l'un ni l'autre. Je suis venue ici pour mon travail d'observatrice sur les animaux marins. Certes, c'est vrai que j'ai choisi cette ville pour quitter le froid de l'Alaska mais c'est surtout pour le travail. L'activité maritime y est relativement important et j'aimerais m'y pencher un peu plus sur la question.
• Avez-vous déjà assisté à un phénomène étrange ou surnaturel ? Plus ou moins. C'était suite à un naufrage en pleine mer. Alors que mon équipe et moi étions sur une piste d'un groupe de mammifères inconnus, un typhon s'est abattu sur notre bateau. On y a tous chaviré bien sûr. Sauf que j'étais la seule survivante. En effet, quand je me suis réveillée, j'étais à l'hôpital et on m'a annoncée qu'on m'avait retrouvée sur la plage, inconsciente. Je me souviens pas exactement de ce qui s'est passé mais j'ai une image qui m'est restée à l'esprit ; celui d'écailles blanches sur un dos humain.

• Que pensez-vous des découvertes récentes et inhabituelles dans les fonds du Pacifique près de Cooktown ? Je trouve tout cela très excitant ! J'ai l'impression qu'on est proche d'une découverte incroyable qui va bouleverser la science et notre connaissance universel. Quand on m'a mise dans la confidence et proposée un poste là-bas, j'ai as pu résisté et j'ai dit oui directement.
• Avez-vous l'intention de dévier de vos ordres de recherches pour creuser cette nouvelle piste ? S'il le faut je n'hésiterai pas ! J'ai tellement l'impression d'être proche d'une découverte imminente que je suis prête à tout. On me dit souvent que j'ai le sang trop chaud mais qu'importe ; il n'y a que la découverte qui en vaut le détour

« Vous êtes les pires parents du monde ! » Ce furent les derniers mots que prononça Clover juste avant le départ de ses deux parents pour l'île Augustine. Un départ de trop pour la blondinette. Elle en avait assez de les voir partir à chaque fois sur cette île volcanique pour observer l'activité du volcan. Assez qu'ils passaient plus de temps sur cette île qu'avec leurs filles, elle et Connie. Clover se mettait en colère contre ses parents pour Connie parce que la cadette ne voyait pratiquement pas ses parents volcanologues, bien trop occupés par leur travail. Connie était pour la famille un cadeau du Ciel puisqu'elle n'était même pas supposée naître à cause des problèmes génitaux de la mère. Quand elle fut née, Connie fut aimée et choyée par tous. Surtout par Clover qui s'en était occupée à merveille. Et le fait que ses parents, malgré leur amour pour Connie, se dévouaient plus pour ce volcan que pour la benjamine mettait en rogne la blondinette ( et voir Clover en colère, c'est pas joli-joli ). Après la dispute, Mr et Mrs Eldridge partirent, comme si de rien n'était. Ils partirent mais revinrent jamais. En effet, l'île Augustine eut un rejet de cendre important et cracha, la première fois et la seule fois depuis longtemps, de la lave. Lave dans lequel les parents tombèrent par accident. Et Clover s'en voulut pour tout ce qu'elle avait pu dire à ses parents. Comme la jeune femme avait 21 ans, elle devenait le parent légal de Connie. Au début ce fut difficile niveau financier et organisation ; Connie poursuivait le collège mais avait arrêté la natation. Clover, quant à elle, accumulait études sur l'activité maritime, petits boulots et stages. Quittant la maison familiale, elles vécurent dans un petit studio misérable. Et les rapports entre Connie et Clover ne s'arrangèrent pas ; Clover devenait de plus en plus envahissante et Connie s'éloignait de plus en plus d'elle. Elle sortait plus et croisait le moins possible son aînée. Mais un soir, ce fut la panique totale pour Clover ; il était tard et Connie n'était toujours pas rentrée. Elle avait laissé un mot comme quoi elle était sortie avec des amis qu'elle rentrerait avant la tombée de la nuit. Mais elle n'était toujours pas rentrée. Ayant tendance à tout exagérer, Clover se mit à appeler le shérif qui lança une recherche de la benjamine. La tension retomba vite quand Connie rentra, certes à cinq heures du matin, au studio. Elle tomba sur un Clover paniquée et hystérique ; « Mais enfin ! Où est-ce que t'étais ? J'ai fait lancer un avis de recherche pour toi ! » Connie se retourna, complètement paniquée. Ses cheveux blonds étaient frisés et humides ; elle a dû être mouillée par la pluie qu'il y a eu cet après-midi. La jeune fille baissa les yeux, l'air désolée mais encore sous le choc. « Je ... désolée ... » La colère et l'inquiétude de l'aînée se dissipa peu à peu ; Clover reconnut qu'elle avait exagéré. Elle prit sa petite sœur dans ses bras. « Non c'est moi qui devrait m'excuser. Ces derniers temps j'ai tendance à tout prendre au premier degré. Je te voyais de moins en moins et j'avais l'impression que tu voulais me quitter. » Clover caressa tendrement les cheveux de sa petite sœur. Il faillait qu'elles quittent l'Alaska. Cet endroit leur rappelèrent encore trop leurs parents. Mais Clover devra attendre la fin de ses études pour envisager un déménagement.

« Tu verras ; l'Australe c'est le pied ! » S'exclama Clover en fourrant tous ses vêtements dans sa grosse valise. A présent 23 ans et toutes ses dents, Clover s'était vue proposer un premier job prometteur ; un poste de chercheuse à Cooktown. Elle était excitée à l'idée de refaire sa vie dans un pays ensoleillé, contrairement à l'Alaska où il n'y avait que de la neige, de la neige et encore de la neige. Cela faisait une semaine qu'elles faisaient tous les préparatifs pour le grand départ. Clover était excitée comme une puce ; « T'imagines ! On habitera près de la plage, j'aurais mon bureau rien qu'à moi ! Et on pourra sûrement te payer des cours de natation ... ou pas ! Avec la mer en bas de chez nous, c'est plus facile d'accès. » Mais Connie ne semblait pas aussi enthousiaste que Clover. Mais Clover ne remarqait rien du tout tellement elle était emportée dans ses projets.

« Alors ? » « RAS. On a perdu leur trace. » Clover poussa un gros soupir. Un mois qu'ils poursuivaient une meute de mammifères marins inconnu qui traînait près des baies de Cooktown mais personne n'a réussi à mettre la main sur eux. Elle devait bien se rendre à l'évidence ; ce n'est pas si tôt la veille qu'ils pourront attraper attraper une nouvelle race inconnu.« Bon, on rentre. On reprendra le recherches demain. » Le bateau à moteur se mit à démarrer avec le moteur qui vrombissait. Le vent et les gouttes d'eau frappèrent le visage de Clover qui en appréciait beaucoup depuis son arrivée à Cooktown. A la place du ciel bleu dégagé qu'il y avait à l'instant, des nuages gris apparurent et un vent violent souffla sur le bateau. « 'Tention ! Typhon. » Et avant que l'équipage puisse dire ouf, une grosse s'abattit sur leur bateau à moteur les éjectant tous dans l'eau. Clover se mit à regretter de ne pas avoir mis un gilet de sauvetage, maintenant elle s'enfonçait peu à peu dans l'eau sombre. Et sa conscience sombra également ; la dernière vision qu'elle a vu était des écailles blanchâtres sur un dos humain.
A son réveil, elle était dans une chambre d'hôpital. Elle apprit qu'on l'avait retrouvée sur une plage. Elle demanda s'il y avait d'autres survivants à part elle, mais la réponse fut négative. Connie entra en trombe dans la chambre de soin et se jeta dans les bras de son aînée. Clover en fut presque surprise ; depuis leur arrivée à Cooktown, Connie était tout le temps sur le qui-vive. Du moins, c'était ce que Clover avait pu en ressentir ; sa cadette refusait de sortir, sursautait pour un oui ou pour un non et s'approchait peu des autres. Une attitude que Clover ne connaissait pas chez sa petite sœur. Mais le fait que Connie puisse être alarmée par l'accident de se sœur laisse penser à Cliver que les choses commencèrent à s'arranger. Quand elles quittèrent ensemble l'hôpital, Connie annonça à Clover la nouvelle suivante ; « Tu sais, j'ai rencontré quelqu'un ... Il est sensé venir nous chercher pour nous déposer chez nous ... » Avant que Clover puisse demander qui c'était, une voiture se gara juste devant eux. Un homme en est sorti et se dirigea vers les demoiselles. « Clo', je te présente Nick. » Clover le scruta insolemment ; elle essaya de chercher en quoi Connie a pu lui trouver quelque chose de spécial chez cet homme sombre et méprisant. Clover savait une chose ; elle ne pouvait pas faire confiance à cet homme. « On prend un taxi. »« Mais ... »« On fait ce que j'ai dit ! » la coupa net Clover. L'homme lui jeta un regard noir et retourna dans sa voiture. Cet homme ne lui revenait pas ; elle ne voulait surtout pas que sa petite Connie traîne avec lui. Mais pour l'instant, elle devait se concentrer sur ses recherches de cette nouvelle espèce maritime qui lui occupait tant l'esprit.